Bachir Mustapha Sayed, poursuit sa mission en Mauritanie. Après sa réunion avec le président Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani, il s'est entretenu avec des chefs de partis. L'émissaire de Brahim Ghali a eu des discussions avec les secrétaires généraux du Rassemblement des Forces Démocratiques, Ahmed Ould Daddah, et de l'Union des Forces du Progrès (ex-communiste), Mohamed Ould Mouloud, deux enseignes politiques de gauche connues pour leur soutien traditionnel aux positions du Front. Hier, Sayed a également été accueilli par le vice-président du Rassemblement National de la Réforme Sociale (TAWASOL, selon son acronyme en arabe), une formation islamiste autrefois proche du PJD. Une proximité que le Polisario a réussi à briser en novembre 2019, suite à la réunion entre le président de TAWASOL, Mohamed Ahmed Ben Sidi, avec «le ministre des Affaires étrangères» du Front, Mohamed Ould Salek alors en tournée en Mauritanie. Des entretiens que le PJD avait condamné par la voix de Slimane El Amrani : «Le Parti Justice et Développement exprime son rejet total de cette démarche erronée qui affecte négativement les relations entre nos partis.» Le PJD n'a pas encore commenté l'accueil réservé par la direction de Tawasol à Bachir Mustapha Sayed. En novembre 2019, les islamistes mauritaniens avaient exprimé leur souhait d'avoir «une relation forte et équilibrée avec les différentes parties impliquées dans le conflit au Sahara Occidental, y compris les frères du Royaume du Maroc et du Front Polisario».