Des artistes marocaines participent à un projet qui inclut la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, pour honorer les femmes artistes arabes. La chanteuse marocaine s'est distinguée par son choix d'honorer «Hidous», ce genre musical de la région de l'Oriental. La plate-forme en ligne Deezer, qui fournit un service de diffusion de musique en streaming, célèbre tout le mois de mars avec des voix féminines. Elle a ainsi lancé le projet «Hiya», qui regroupe des talents émergents de divers pays arabes pour réinterpréter des chansons d'artistes arabes. Yassin Tabouktirt, Artist Marketing Manager et l'un des coordinateurs du projet au Maghreb, a expliqué, dans une déclaration à Yabiladi, que l'initiative vise à «mettre en valeur les talents des femmes dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord», en réinterprétant les chansons d'artistes féminines ayant marqué l'histoire les honorant d'une manière spéciale, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. «"Hiya" a connu la participation de trois artistes marocaines : Meriem Abou El Ouafa, qui a interprété la chanson "Jari Ya Jari" de la diva Naima Samih, Zainab Oussama qui a interprété la chanson "Aoul Ansak" de l'artiste libanaise Carole Samaha et l'artiste Leila, qui a interprété une chanson de "Hidous", un genre de musique célèbre pour les femmes de la région de l'Oriental», ajoute-t-il. Revisiter «Ahidous» avec une touche rock Bien que l'idée du projet ait été principalement de présenter des reprises, Leila, qui est une chanteuse de rock maghrébin, a choisi de réinterpréter un genre musical complet, chanté par les femmes de sa région. «J'ai tout de suite accepté de participer à cet événement féminin, car j'ai adoré l'idée. Pour ma part, j'ai choisi de réinterpréter Hidous», a déclaré l'artiste, 24 ans, originaire d'Oujda mais qui réside actuellement à Casablanca. Leila, qui est également auteure et compositrice, a grandi avec ce type de musique, qui est l'un des arts du chant et de la danse collective, durant laquelle les femmes utilisent le bendir, comme instrument. «Elles chantent par improvisation en mots, qui incluent les messages avec lesquels elles traitent une problématique de la vie courante», précise-t-elle. «Au moment où l'idée m'a été proposée, j'étais dans la maison de ma famille à Oujda, ce qui m'a permis de me plonger davantage dans ce genre musical et son histoire. Aussi, ma grand-mère et d'autres femmes âgées, plus familières avec Hidous, m'ont aidé à en savoir plus. Je pense que si je n'étais pas à l'époque à Oujda, je n'aurai pas pu interpréter ce genre musical de cette façon, qui a plu à beaucoup de personnes.» Leila Leila a ainsi revisité cette musique traditionnelle en y ajoutant une touche de rock pour laquelle elle est connue. «Ce fut une expérience merveilleuse qui m'a permis de découvrir d'autres cultures et genre de musique, grâce à la participation d'autres artistes. Bien que nous ayons travaillé à distance, nous avons pu faire de ce projet un succès commun», témoigne-t-elle. Après sa collaboration fructueuse avec Deezer, Leila prévoit d'interpréter un autre lot de chansons de Hidous. «Cette idée était sur ma liste de projets mais je n'ai pas eu l'occasion de la mettre en œuvre, sauf pendant ce projet», a-t-elle déclaré, en exprimant sa fierté de ce genre musical et d'être «une fille de l'Oriental».