«Les autres, les autres, c'est pas moi, c'est les autres, les autres, les autres, c'est pas moi, c'est les autres», répète en refrain et en rythme le talentueux slameur Abd al Malik. Dans la bouche du «directeur» du CCME ce refrain, «les autres», prend une tournure étrange, une allure cacophonique dominée par la haine et rythmée de mots injurieux et blessants. «Les autres», dont il s'agit ici, ce sont une députée, un site internet, une journaliste, un hacker, des associations, les MRE, un clavier, et s'il manque à l'appel le chat du voisin, le gardien du Mahaj Riad, le serveur du café d'à côté c'est par pur oubli… La HONTE, c'est la honte, c'est la honte, c'est la honte…. Comment peut-on tomber ci bas ? Comment peut-on se permettre, avec un tel «culot», traiter tout son monde de cette façon là, indigne et haineuse ? Est-ce la croyance en une impunité garantie qui pousse ce «directeur» à cet extrémisme langagier ? Comment peut-on, après cette sortie catastrophique continuer à se proclamer «directeur» d'un CCME, institution nationale, constitutionnalisée qui puise sa création dans un dahir royal et chérifien ? Rien, absolument rien ne peut justifier cette attaque en règle contre des personnes de surcroît nommées et identifiées, des journalistes et des militants associatifs, fusse-t-il ce fameux mail accusateur ... Il faut que cela s'arrête et vite. Le CCME vaut mieux que cela. Nous avons, depuis le début des années 2000, milité pour l'avènement du CCME et il fut. Nous avons fait part de notre indignation et notre désaccord quant à la manière dont il a été conçu et monté. Mais nous l'avons fait dans le respect des «autres». Ceux-là mêmes qui sont traités par ce même «directeur» de «nuls» ou désignés animateurs de caisses noires… Aujourd'hui, à cause de cette nouvelle déclaration inquisitoire toutes les digues ont cédé. Le silence serait de la compromission. Par conséquent : - Au président et au secrétaire général du CCME nous demandons réparation et de mesures fermes pour laver l'affront fait aux MRE et au CCME par l'un de leurs subordonnés et salariés. - A tous ceux et celles qui ont été nommément insultés par ce même «salarié» nous disons que nous sommes tous aujourd'hui, et fiers de l'être, des yabiladis, des ouafis, des militants, des journalistes, des indignés et des révoltés. - Aux membres du CCME, insultés et ridiculisés, nous disons : Mesdames, Messieurs, un peu de dignité, levez un peu la tête, il y a une vie après le CCME. - Aux MRE, qui se sentent blessés, nous disons n'ayez crainte, le vent du changement qui souffle sur notre pays finira par rentrer au CCME et les écuries d'Augias seront nettoyées de fond en comble pour le bien du CCME et des MRE à qui doit revenir le droit et le privilège de l'amender et de le relancer …