A quelques semaines de l'opération Marhaba, Yabiladi a voulu savoir où en était le chantier des appartements Jardins Moulouya à Saïdia et voir si certains des Marocains Résidents à l'Etranger qui ont acheté des appartements dans ce projet, pourront profiter de leur bien cet été. Malheureusement, ces MRE devront prendre leur mal en patience. Le chantier n'avance pas aussi vite qu'ils l'auraient espéré. Les semaines passent et Mohammed El Halfa porte-parole de l'Association Citoyens d'Ici et d'Ailleurs (ACIA) (cf notre article) est inquiet. Il n'est plus aussi enthousiaste que le 4 février dernier lorsqu'ACIA avait rencontré à Paris les représentants d'Urbatlas, filiale d'Addoha, société en charge de la construction des Jardins de la Moulouya à Saïdia. Un projet qui connait aujourd'hui un retard de 5 longues années. Les travaux n'avancent pas Pour rappel, cette rencontre entre les deux partis s'était soldée par la signature d'un protocole d'accord qui stipulait que le promoteur devait livrer certains appartements dès le second trimestre 2012. Le promoteur a encore jusqu'à juin prochain pour les livrer. De son côté, l'association, quant à elle, promettait de faire moins de tapage dans les médias et de ne prévoir aucune manifestation lors des salons marocains de l'immobilier à l'étranger, le promoteur craignant de la mauvaise publicité pour ses affaires. «Suite à cette rencontre, des membres de l'association se sont déplacés à Saïdia il y a quelques semaines pour voir la progression des travaux. Le chantier n'est pas en arrêt mais il ne progresse pas non plus à une vitesse grand V. Je crains que les dates de livraison prévues dans notre accord ne soient pas respectés», affirme Mohammed El Halfa. Il insiste également sur le fait qu'il essaie régulièrement de joindre Urbatlas, par téléphone et par courrier pour lui faire part de ses inquiétudes, mais sans succès. La société est toujours aux abonnés absents. Rupture Malgré son inquiétude, Mohammed reste calme. Lui-même est en attente de la livraison de son appartement depuis 2007. Urbatlas, lui a promis de le livrer au 4ème trimestre 2012. Un calme qui n'est pas partagé par tous les membres de l'association. Certains s'impatientent et veulent mettre plus de pression sur le promoteur en organisant des manifestations lors du SMAP IMMO de Paris prévu justement du 17 au 20 mai prochain. Néanmoins Mohammed tempère. Il est hors de question de créer des manifestations au Smap. Il faut attendre de voir si les appartements seront bel et bien livrés pour le second trimestre, pour ne pas mettre en danger l'accord signé entre les deux partis et donner raison à Urbatlas. «Et même avec un accord, on ne sait pas ce que cela va donner au bout des trois mois, peut-être qu'il n'y aura rien !», s'interroge Mohammed.. «Ce que je ressens actuellement ce n'est pas du stress mais je suis rongé au fond de moi et ce depuis 2007, année où j'ai acheté mon appartement à Saïdia. Et comme je regrette ! Toute cette histoire ne me donne plus du tout envie d'investir au Maroc. J'en ai assez de voir qu'il n'y a pas de justice au Maroc. Pourtant, la loi existe, mais elle n'est pas appliquée. J'ai mon fils de 13 ans qui me répète sans arrêt qu'il ne mettra plus jamais les pieds au Maroc. Il me dit «papa ça me fait peur d'aller au Maroc !». Ma génération est celle qui crée encore le lien entre nos enfants et le Maroc. Quand elle disparaitra, nos enfants n'auront plus de tout de lien avec le Maroc.», lâche-t-il amer. Mohammed a bien prévu de rentrer au mois d'août prochain au Maroc pour visiter sa famille au pays. Mais il y ira seul, sans sa femme et ses enfants, de peur de passer devant la ville où ils auraient dû avoir les clés de l'appartement de leur rêve depuis maintenant 5 ans. Ce que vous devez savoir avant d'acheter un bien immobilier au Maroc Le prochain SMAP IMMO est prévu cette semaine à Paris du du 17 au 20 mai prochain. Si vous aussi, vous prévoyez d'acheter un appartement au Maroc et que vous souhaitez l'acheter sur plan, c'est-à-dire en VEFA, Vente en Etat Futur d'Achèvement, piqûre de rappel des conseils que Maître Barousse avait prodigué à Yabiladi dans un précédent article pour ne pas se faire avoir. - Ne surtout pas verser d'accompte tant qu'un contrat préliminaire de vente en VEFA, ou compromis de vente, n'a pas été signé entre l'acheteur et le promoteur. - Vérifier que le prix de vente définitif et la date de livraison soient précisés dans ce contrat préliminaire. - Demander à ce que le montant des pénalités de retard soit inscrit dans le contrat préliminaire. - Exiger un certificat émanant du promoteur immobilier ou de l'architecte du projet attestant que les fondations au niveau du rez de chaussé du projet ont bel et bien été construites. - Vérifier que le promoteur a une caution bancaire ou une assurance qui garantira à l'acheteur de récupérer l'acompte versé.