Le département de la Communication, relevant du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports a rendu publique, mercredi, une mise au point concernant des «attaques injustifiées» et les «assertions diffamatoires» de Reporters Sans Frontières (RSF), qui vient de publier une capsule vidéo comportant de graves contre-vérités sur l'état de la liberté d'expression au Maroc. Dans son document en réaction aux allégations de RSF, le département de la Communication a fait remarquer que RSF «s'attèle à porter atteinte aux institutions nationales à travers des assertions mensongères et diffamatoires». «RSF évoque de manière erronée les cas de journalistes au sujet desquels la justice marocaine s'est définitivement prononcée, dans le cadre de procès équitables ayant débouché soit sur leur condamnation, soit sur leur libération après avoir bénéficié d'une grâce royale», précise la source. La même source relève que cette organisation «feint d'ignorer que la qualité de journaliste ne confère aucune immunité judiciaire qui permettrait aux journalistes de jouir d'un statut spécial les plaçant au-dessus de la loi, sachant qu'il appartient à la justice et uniquement à la justice de se prononcer souverainement sur les griefs dont ils font l'objet». Pour le département de la Communication, RSF a montré à travers cette capsule, «une méconnaissance inexcusable du système institutionnel marocain en désignant indûment les services secrets marocains comme étant à l'origine des poursuites judiciaires contre les journalistes». «La vidéo publiée par RSF va jusqu'à dénier aux présumées victimes d'abus sexuels leur droit fondamental à ester en justice contre leurs agresseurs présumés, en discréditant leurs plaintes en violation des principes et normes universels établis en la matière», conclut la même source. A rappeler que le Maroc a réagi, cette semaine aussi, au rapport annuel de Human Right Watch. «L'approche conspiratrice adoptée par HRW, qu'elles ont toujours réfutée, a fait que l'organisation a présenté des faits irréels et une image fausse sur la réalité et les acquis des droits de l'Homme à travers le Royaume», a fustigé mardi la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH).