Le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum s'est rendu, hier, en Afrique du Sud pour une visite de deux jours. Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que lors de cette visite, «une évaluation approfondie de la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, commercial et culturel» entre les deux pays sera réalisée. «Des points de vues et d'analyses seront échangés dans le cadre des traditions de consultation existantes entre les deux pays sur diverses questions liées à la paix et à la sécurité en Afrique et dans le monde», poursuit le communiqué, qui ajoute que cela «permettra de renforcer la coordination sur des questions importantes liées aux questions politiques et de sécurité au sein des organisations régionales et internationales». Le journal algérien Echorouk, proche des centres de décision en Algérie, a précisé de son côté que la question du Sahara occidental sera «fortement présente lors de la rencontre». L'Afrique du Sud et l'Algérie sont considérées comme les principaux soutiens du Front Polisario sur le continent africain et dans le monde. Pretoria a été l'une des seules capitales au monde à critiquer la récente décision du président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. La visite de Boukadoum intervient après celle du secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, David Schenker à Laâyoune et Dakhla. L'Algérie et l'Afrique du Sud tentent, depuis plusieurs mois, de ramener la question du Sahara occidental dans les couloirs de l'Union africaine, après que le Maroc a réussi lors du Sommet de Nouakchott de 2018 à pousser l'UA de reconnaître l'exclusivité des Nations Unies pour la recherche d'une solution au conflit territorial.