L'avocat de Yahya Yahya qui est également le conseiller diplomatique des autorités marocaines à Rome Domenico Naccari, s'est plaint quand aux procédures judiciaires qui ont accompagné le procès du député Marocain Yahya Yahya, toujours en détention en Italie. Dans les colonnes du journal local de Melillia, El Faro, Naccari affirmerait que son client a été victime de "vices de procédures". Les médias italiens ont indiqué que la détention de Yahya Yahya est survenue après une discussion houleuse entre lui et son épouse dans un restaurant de la ville de Via Veneto à Rome. Il aurait par la suite tenté d'abuser d'une touriste étrangère et agresser des policiers qui étaient venus pour l'appréhender. Toutefois, Yahya Yahya fut innocenté d'une partie des charges retenues contre lui. A savoir, la violence à l'égard de sa femme. Ces faits avaient suscité une vive indignation de la diplomatie marocaine qui a immédiatement convoqué son ambassadeur à Rome pour consultation. Pour le chargé d'affaires à l'ambassade du Maroc à Rome, Mohamed Amine Belhaj, les autorités italiennes n'auraient informé leurs homologues Marocaines 24h après l'arrestation de Yahya Yahya. Selon la MAP, le député mis en examen, s'est vu refuser d'entrer en contact avec les représentants diplomatiques du Maroc. Pour sa part, Abdelaziz Yahya frère du député en détention, dénonce le manque d'équité dans ce procès. Il a affirmé à cet égard, que son frère n'a même pas pu bénéficié d'un interprète lors de son jugement. Rappelons que en application des articles 582 et 337 du Code pénal italien, la Cour de Rome avait condamné le 4 août dernier, le député marocain à deux années et six mois d'emprisonnement pour coups et blessures et résistance aux agents publics. Depuis, Yahya Yahya croupi derrière les barreaux. Son avocat, Naccari envisage de demander, aujourd'hui, la libération de son client. Ces charges ressemblent étrangement à celles adressées au député récemment à Mellilia. En effet, le fervent opposant à l'occupation des enclaves de Sebta et Mellilia avait été reconnu coupable le 22 Juillet dernier par la Cour pénale espagnole qui l'avait condamné elle, à un an et trois mois de prison assortie d'une amende de 800 euros pour attaque aux forces de l'ordre. Heureusement pour lui, il n'avait pas de casier judiciaire. Ce qui avait poussé les autorités à le relâcher.