La Bourse de Casablanca verra, aujourd'hui, jeudi 16 décembre, la toute première cotation du titre TGCC, un leader national du bâtiment et des travaux publics (BTP), qui s'est tourné vers le marché boursier pour se donner les moyens de ses ambitions. Il en va sans dire que cette introduction en bourse, sur toutes les lèvres depuis son annonce, a été accueillie favorablement par le marché où les observateurs se font l'écho d'un fort engouement pour l'IPO TGCC dont la période de souscription s'est étalée du 29 novembre au 3 décembre. En effet, cette opération porte sur un montant global de 600 millions de dirhams (MDH), dont 300 MDH sous forme d'augmentation de capital et 300 MDH sous forme de cession partielle de Mediterrania Capital Partners, à travers la cession au profit du public de 220.589 actions sur les 603.395 actions détenues avant l'IPO. Motivé par sa taille et ses perspectives prometteuses de développement, le Groupe compte allouer les 300 MDH levés à travers l'augmentation de capital au financement de ses orientations stratégiques. A l'international, le Groupe souhaite donner un nouvel élan à sa dimension africaine, où il dispose déjà d'un grand savoir-faire, en consolidant la Côte d'Ivoire et en sourçant de nouveaux projets dans les pays de la sous région et au Cameroun. Afin de conforter son positionnement stratégique, TGCC souhaite diversifier ses activités dans l'industrie de la construction et renforcer la composante travaux publics. Le développement de l'activité des travaux publics permettra également à TGCC de renforcer son développement à l'international. Sur le plan organisationnel, le Groupe va se pencher sur sa verticalisation, en poursuivant le développement de nouvelles activités, notamment, à travers l'acquisition d'une filiale dédiée à la réalisation de lots techniques. Si le marché s'est avéré si accueillant et généreux à l'égard de l'IPO TGCC, c'est grâce à la grande notoriété et la solidité financière de ce Groupe qui est parvenu à traverser la crise pandémique avec le minimum de dégâts. Un constat réitéré par, CDG Capital Insight, BMCE Capital Global Research (BKGR) et Attijari Global Research (AGR), des fins connaisseurs du marché, qui ont été unanimes à recommander la souscription à l'IPO TGCC. "En dépit d'un contexte sectoriel délicat, TGCC parvient à tirer son épingle du jeu grâce à son expertise avérée lui permettant de maintenir un carnet de commandes étoffé avec des projets structurants induisant une valorisation du titre supérieure à celle proposée dans le cadre de cette IPO", explique BKGR. D'après les analystes d'AGR, "le timing d'introduction en Bourse conjugué à la capacité du Management à surperformer son business plan durant la période 2021-2022 devraient prendre le dessus sur les facteurs de risque à moyen et long termes". De son côté, CDG Capital Insight, appuie son avis favorable par '"un portefeuille diversifié de TGCC opérant dans différents secteurs d'activités et une clientèle majoritairement privée, dans la mesure où 82,5% du carnet de commandes au 30 juin 2021 provient des clients opérant dans le secteur privé". Initiée par la Foncière Aradei Capital, la dernière IPO enregistrée au Maroc, qui remonte à décembre 2020, a porté sur montant global de 600 MDH. Cette IPO a été réalisée à travers une augmentation du capital social en numéraire par émission de 1.250.000 actions à un prix de souscription par action de 400 dirhams et une cession de 250.000 actions pour un prix de souscription par action de 400 dirhams. L'IPO de la Foncière Aradei Capital a été souscrite 4,3 fois par 1.720 investisseurs, avec un taux de satisfaction de la demande de 23%. Le montant global souscrit s'est élevé à plus de 2,607 milliards de dirhams (MMDH), équivalent à 6.518.117 actions demandées. Eu égard aux fondamentaux solides du Groupe TGCC ainsi que ses perspectives de croissance au Maroc et à l'international, les observateurs tablent sur un niveau de souscription historique, confirmant la pertinence de cette démarche où l'appel public à l'épargne s'érige en moteur de croissance et de développement pour les opérateurs économiques.