Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ne pense pas que la pisciculture marocaine aura des conséquences sur les relations entre l'Espagne et le Maroc. L'Espagne considère l'arrivée de la ferme piscicole près des îles Chafarinas comme une "occupation illégale des eaux territoriales espagnoles". Cependant, Rabat ne reconnaît pas les eaux comme eaux territoriales espagnoles. Le permis d'implantation de la ferme piscicole a été accordé en mars par les autorités marocaines à la société marocaine Mediterranean Aquafarm SA, qui exploitera la ferme piscicole. Après des questions parlementaires du parti politique d'extrême droite VOX, le ministère espagnol des Affaires étrangères a décidé d'informer Rabat par écrit de l'opposition à l'arrivée de la pisciculture. Selon Madrid, la ferme piscicole représente un "danger pour la navigation et l'environnement". Selon Albares, les relations de voisinage provoqueront toujours des différends mineurs et l'Espagne « défendra toujours ses intérêts », mais cette question ne « portera atteinte à aucun moment aux relations de bon voisinage ». Les eaux autour des Islas Chafarinas (Taẓrut Cebdan) ont été déclarées Zone Spéciale de Conservation des Oiseaux (ZEPA) et Site d'Intérêt Communautaire (SCI - Sites d'Intérêt Communautaire). La marine espagnole a renforcé la semaine dernière sa présence près des îles Jaffari dans le but "d'assurer la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale". Il y a deux ans, le parlement marocain a adopté deux projets de loi définissant les frontières maritimes du royaume, une décision qui a été fermement condamnée depuis Madrid.