Les cours du pétrole brut ont poursuivi leur augmentation lors des échanges de ce vendredi, qui a été favorisée par l'escalade des tensions au Moyen-Orient, où se trouvent les plus grands gisements de pétrole brut au monde. À 07 h 00 (GMT), les contrats sur le brut Brent, pour une livraison en octobre, ont augmenté de 0,67 %, soit 48 cents, pour s'échanger à 71,77 dollars le baril. De leur côté, les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en septembre, ont augmenté de 0,68 %, soit 47 cents, à 69,56 dollars le baril. Les deux contrats de référence ont augmenté d'environ 1,5 % lors de la clôture de la séance du jeudi. La hausse des cours du pétrole a été favorisée par l'escalade des tensions au Moyen-Orient, sur fond d'accusations occidentales qui font porter à l'Iran la responsabilité des attaques perpétrées contre plusieurs navires en mer d'Oman et dans le golfe d'Oman, dont un navire exploité par une compagnie israélienne. Le cercle des tensions s'est élargi à la frontière libano-israélienne, dans la journée du mercredi, avec les multiples tirs de roquettes depuis le sud du Liban vers le nord d'Israël. Tel-Aviv avait riposté en bombardant des villages libanais. Les cours du brut devraient cependant encaisser une perte hebdomadaire de l'ordre de 5 % à 6 %. Il s'agit de l'une de ses pertes hebdomadaires les plus importantes depuis des mois, aggravées par les craintes d'une nouvelle pandémie causée par les nouveaux variants du coronavirus. Dans une autre perspective, l'alliance OPEP+ a commencé l'augmentation de sa production pétrolière en injectant quotidiennement 400 000 barils supplémentaires de brut, et ce, depuis le début août. La Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole, a imposé des mesures restrictives dans certaines villes et annulé plusieurs vols, au moment où d'autres pays, comme le Japon, se préparent à étendre les mesures de confinement face à une nouvelle vague de contagion au coronavirus, ce qui pourrait affaiblir la demande de carburant. Autre signe d'un affaiblissement de la demande, les données de l'US Energy Information Administration (EIA) ont montré, dans la journée du mercredi, une augmentation soudaine des réserves américaines de brut de 3,6 millions de barils au cours de la semaine qui s'est achevée au 30 juillet. La hausse du dollar a, pour sa part, accru le risque dans les transactions pétrolières, à la suite d'une déclaration du vice-président de la Réserve fédérale (la Banque centrale américaine), Richard Clarida, dans la journée du mercredi, lors de laquelle il s'était exprimé pour la première fois sur une éventuelle date de hausse des taux d'intérêt en 2023. Les contrats pétroliers sont libellés en dollars américains sur les marchés mondiaux, et la hausse du billet vert signifie une augmentation du coût des transactions pétrolières pour les détenteurs des autres devises.