New York, 03/01/2019 (MAP), Les cours du pétrole, après avoir beaucoup hésité, ont finalement terminé en hausse jeudi, les signes d'une baisse de la production de l'Opep permettant de reléguer au second plan les craintes d'un ralentissement de la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 55,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,04 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février a pris 55 cents terminant à 47,09 dollars. Les cours, qui ont beaucoup varié en cours de séance, ont baissé après l'ouverture de la Bourse de New York, elle-même affaiblie par le plongeon d'Apple qui a fait savoir que ses résultats trimestriels seraient moins bons que prévu en raison du ralentissement de la croissance chinoise. Cet avertissement signale davantage la fragilité de la croissance chinoise et prédit une demande terne de la part du premier importateur mondial d'or noir au cours des prochains mois. Néanmoins, les investisseurs réagissent également à la possibilité d'une offre moins importante que prévu. L'Arabie saoudite a ainsi exporté 7,25 millions de barils de brut par jour (mbj) en décembre, soit moins que lors des deux mois précédents, d'après des données compilées par l'agence Bloomberg à partir du suivi de navires pétroliers par satellite. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont en effet promis, début décembre, de limiter leurs extractions à partir du 1er janvier pour en finir avec la chute des prix, qui ont cédé environ 40% depuis début octobre. Toutefois, les investisseurs doivent prendre en considération l'essor de la production des Etats-Unis, qui sont devenus le premier producteur mondial d'or noir avec l'exploitation du pétrole de schiste. Dans ce contexte, les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) seront scrutées lors de leur publication vendredi. Pour la semaine achevée le 28 décembre, les analystes espèrent une baisse de 2,3 millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de 2,7 millions de barils des stocks d'essence et sur une hausse des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 1 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.