Le président sénégalais Macky Sall a lancé, lundi soir, un appel à la sérénité et à l'apaisement après la vague de violences et de troubles urbains provoqués par l'arrestation du député et leader d'un parti de l'opposition, Ousmane Sonko, accusé de viol et de menaces de mort. « J'invite au calme et à la sérénité. Tous, ensemble, taisons nos rancœurs et évitons la logique de l'affrontement qui mène au pire », a-t-il souligné dans une déclaration télévisée. Le chef de l'Etat sénégalais a aussi annoncé un allègement de trois heures du couvre-feu dans les régions de Dakar et de Thiès, les deux régions qui concentrent la majorité des cas d'infection au coronavirus. Concernant les scènes de violences notées à Dakar et dans les régions qui ont entraîné au moins six morts, le président sénégalais a estimé que « Ce sont des années d'investissement et de dur labeur qui ont été anéantis », a-t-il dit, notant que « rien, ni aucune cause ne saurait justifier ces actes regrettables ». De son côté, Ousmane Sonko, juste après son élargissement de la garde-à-vue, a organisé une conférence de presse durant laquelle il a maintenu sa position que ces accusations dont il fait l'objet n'est que complot. Le leader de l'opposition a durant sa conférence de presse égrèné 10 recommandations destinées à Macky Sall dont l'épineux troisième mandat dont le président sénégalais serait tenté de briguer.