Lors d'une réunion du bureau de la Chambre des conseillers, le ministre de l'Equipement et de l'eau, Abdelkader Amara a indiqué, dans le contexte du stress hydrique, que son département planche sur le plan national de l'eau s'étendant à l'horizon 2050 et qui mobilisera un budget de 383 milliards de dirhams. Ce plan s'articule autour de trois axes dont l'un porte sur le renforcement de l'offre en eau. Les deux autres axes sont relatifs à la gestion maîtrisée de la demande et à la protection des ressources en eau et l'écosystème écologique, indique L'Economiste. Pour la réalisation de ce projet, le ministère mobilisera 383 milliards de DH pour les 30 prochaines années. Ainsi, le département sera obligé de développer l'offre en eau avec 4,5 milliards de mètres cubes et économiser au moins 2,5 milliards de mètres cubes, principalement dans le secteur agricole. De même, il prévoit la baisse de 10 à 20% de la moyenne du niveau d'envasement des barrages, en plus de la réduction du recours à l'utilisation des eaux souterraines. Aujourd'hui, 1,2 milliard de mètres cubes sont exploités, ce qui impactera le stock des nappes phréatiques. Pour le ministre, la réalisation du plan exige l'engagement ferme de toutes les parties concernées. Ainsi, il prévoit la construction de 50 grands barrages. Le but est d'arriver à une capacité de stockage de 32 milliards de mètres cubes d'eau, contre 18,7 milliards de mètres cubes actuellement. «Plus cette capacité augmente, plus nous aurons des marges pour traiter les problèmes liés à la sécheresse, qui peut s'étaler sur 3 ans et parfois plus», a noté le ministre.