La Banque africaine de développement multiplie ses engagements au Maroc. À fin septembre 2019, son portefeuille actif comptera 35 opérations, dans l'énergie, le transport, l'eau et l'assainissement, le développement social, le secteur privé et l'agriculture. Les engagements de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur du Maroc ne cessent de se multiplier. «À fin septembre 2019, le portefeuille actif de la banque au Maroc sera composé de 35 opérations, totalisant environ 3 milliards de dollars d'engagement, faisant ainsi du Royaume le premier client de la BAD», a annoncé Leila Farah Mokaddem, représentante de la BAD au Maroc, lors d'une réunion restreinte avec la presse, hier à Rabat. L'énergie concentre 31,5% de ces engagements, devant les transports (19,8%), l'eau et l'assainissement (15,5%), les opérations multisectorielles et de développement social (12,7%) et le secteur privé (11,2%). L'agriculture s'adjuge le reste, soit 9,4%, détaille la responsable. Pour rappel, la BAD met en œuvre une stratégie pays qui couvre la période 2017-2021. Celle-ci s'articule autour de deux piliers : l'appui à l'industrialisation verte par les PME et les secteurs exportateurs et l'amélioration des conditions de vie des populations par l'emploi des jeunes et des femmes dans les zones rurales. Pour la représentante de la BAD au Maroc, ce programme vise à dynamiser le développement de l'industrie et faciliter le climat des affaires et des investissements directs étrangers. «Cette stratégie répond également aux priorités définies par les autorités marocaines parmi lesquelles figurent l'accélération du processus d'industrialisation de l'économie et l'amélioration des conditions de vie des populations en facilitant leur accès à l'emploi. Pour cela, plusieurs programmes ont été mis en œuvre afin d'accélérer la compétitivité des entreprises en facilitant l'accès au financement», ajoute-t-elle. Grâce aux différentes opérations de la banque sur la période 2009-2018, quelque 16 millions de Marocains ont eu un meilleur accès aux infrastructures de transport, 6,9 millions ont bénéficié d'une nouvelle connexion électrique et 88.000 hectares de terres agricoles ont été dotés d'un système amélioré de gestion de l'eau, assure Leila Farah Mokaddem. À noter que le premier projet de la BAD au Maroc a été approuvé en 1970 et concernait l'eau et l'assainissement. Depuis, la banque a financé près de 170 opérations pour un montant global de plus de 10 milliards de dollars en particulier dans les secteurs des infrastructures, la gouvernance économique et financière et le développement agricole.