La dynamisation de l'écosystème concurrentiel national contribue au renforcement de l'efficacité économique et de la justice sociale, a affirmé, mercredi à Rabat, le président du Conseil de la concurrence, Driss Guerraoui. L'écosystème concurrentiel national vise à atteindre plusieurs objectifs stratégiques que le Conseil de la concurrence a érigés en priorités notamment la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs et de leurs droits économiques et sociaux au sein des marchés et la contribution à la sécurité économique du pays en couvrant les besoins des citoyens, entreprises et les collectivités territoriales sur le marché national, a indiqué M. Guerraoui lors d'un séminaire national sur le thème « Dynamisation de l'écosystème concurrentiel dans un Maroc ouvert ». Parmi les objectifs de l'écosystème concurrentiel national, M. Guerraoui a également cité la mise en place des conditions optimales d'investissement, l'amélioration du climat des affaires et de l'attractivité économique du pays, le développement et la consécration de la culture de la concurrence loyale et, enfin, la libération des potentialités productives de toutes les composantes de la société et de l'économie, en particulier les jeunes entrepreneurs. Le président du Conseil de la concurrence a souligné, à cet égard, la nécessité de relever un certain nombre de défis pour atteindre ces objectifs à leurs tête le renforcement des capacités du Conseil de la concurrence à travers la formation dans les domaines juridique et économique, l'adaptation de la loi relative au Conseil de la concurrence et celle sur la liberté des prix et la concurrence aux développements et aux mutations qu'ont connus les différentes branches d'activités économiques (marchés, concentration, révolution numérique) qui ont fait émerger de nouvelles pratiques anticoncurrentielles. Il a également insisté sur la nécessité de garantir l'indépendance du Conseil de la concurrence vis-à-vis du monde des affaires et politique à travers l'application rigoureuse et neutre des principes et valeurs d'équité et de transparence en matière de prise de décisions, mettant également l'accent sur la capacité du Conseil de la concurrence à mieux cerner et analyser les marchés pour qu'il puisse prendre des décisions pertinentes et saines sur des bases scientifiques et objectives solides. A cet effet et conformément à son plan d'action 2019-2021, le Conseil de la concurrence va mettre en place un observatoire de veille économique et concurrentielle ainsi qu'un baromètre national de la concurrence, outre la réalisation d'un sondage d'opinion annuel des opérateurs économiques, a-t-il fait savoir. Les travaux de ce séminaire national s'articulent autour de trois panels axés sur les « politiques publiques et écosystème concurrentiel, les autorités nationales de la régulation et le conseil de la concurrence: interdépendance des missions et convergence des objectifs » et « le nouveau modèle de développement et l'écosystème concurrentiel, le rôle des acteurs ». Organisé par le Conseil de la concurrence en partenariat avec le Groupe Banque Mondiale, ce séminaire examine la place et le rôle de la concurrence dans les politiques publiques et la nature des relations entre les autorités nationales de régulation et de gouvernance et le Conseil de la concurrence dans une perspective interdépendante des missions et de convergence des objectifs. Il met également en lumière le rôle des acteurs de l'écosystème concurrentiel dans la construction du nouveau modèle de développement. Ce séminaire connaît la participation des départements gouvernementaux, des instances de gouvernance, du monde économique, de la société civile, des associations de défense du consommateur ainsi que des experts en droit et politique de la concurrence.