Le Chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani a réaffirmé, mercredi à Rabat, l'attachement du gouvernement à interagir positivement avec l'ensemble des institutions constitutionnelles ainsi qu'avec leurs recommandations et avis qui intéressent différents domaines et sujets de grande importance pour l'économie et les citoyens. Le Conseil de la concurrence revêt, dans ce sens, une importance particulière à un moment où le Maroc cherche à renforcer son ouverture économique et sa lutte contre les situations de monopole et les différentes pratiques anticoncurrentielles, a souligné El Otmani à l'ouverture d'un séminaire national sur le thème « Dynamisation de l'écosystème concurrentiel dans un Maroc ouvert ». Le Chef du gouvernement a souligné, à ce propos, l'importance de stimuler l'économie nationale et sa compétitivité, notant que le gouvernement déploie tout l'effort nécessaire et met en œuvre toutes les mesures à même d'aider à atteindre cet objectif. Et d'ajouter que le Maroc dispose d'une vision claire à court, moyen et long termes lui permettant de renforcer l'ouverture de son économie et d'imprimer une dynamique soutenue à celle-ci pour créer davantage d'emplois, de croissance et de valeur ajoutée. Pour sa part, le Secrétaire général du gouvernement, Mohamed Hajoui, a indiqué que l'expérience des pays développés dans ce domaine ont montré que l'implication des acteurs économiques en tant que force de proposition en ce qui concerne la gestion, la régulation de la concurrence et les politiques et mesures que les autorités envisagent de mettre en œuvre, a toujours eu des résultats très positifs sur la compétitivité de leurs économies. Les organes de régulation, de par leurs missions et attributions, sont appelés à tenir compte tant des règles de fonctionnement économique, à lumière de la conjoncture nationale et internationale, que les intérêts et points de vue des autres parties concernées tout en veillant aux intérêts suprêmes de la société et l'intérêt général, a-t-il relevé. Ils doivent veiller aussi à proposer des mesures pratiques et souples qui préservent les équilibres vitaux et, des fois, à prendre des mesures anticipatives au lieu de se contenter de mesures coercitives à l'encontre des contrevenants, a-t-il dit, notant que ce volet est l'un des grands défis que les organes de régulation sont invités à relever dans le cadre de l'exercice de leurs missions. Nouveau modèle de développement Les travaux de ce séminaire national s'articulent autour de trois panels axés sur les « politiques publiques et écosystème concurrentiel », « les autorités nationales de la régulation et le conseil de la concurrence: interdépendance des missions et convergence des objectifs » et « le nouveau modèle de développement et l'écosystème concurrentiel, le rôle des acteurs ». Organisé par le Conseil de la concurrence en partenariat avec le Groupe Banque Mondiale, ce séminaire examine la place et le rôle de la concurrence dans les politiques publiques, et la nature des relations entre les autorités nationales de régulation et de gouvernance et le Conseil de la concurrence dans une perspective interdépendance des missions et de convergence des objectifs. Il met également en lumière le rôle des acteurs de l'écosystème concurrentiel dans la construction du nouveau modèle de développement. Ce séminaire connaît la participation des départements gouvernementaux, des instances de gouvernance, du monde économique, de la société civile, des association de défense du consommateur, ainsi que des experts en droit et politique de la concurrence.