L'accord du 25 avril 2019, entre le gouvernement et des syndicats, « répond partiellement aux revendications syndicales, relatives notamment au volet matériel »', a affirmé, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, qui présidait, mercredi à Casablanca, un meeting organisé à l'occasion de la fête du travail. S'adressant aux militants de l'UMT, qui participaient à ce meeting, initié cette année sous le thème « Tous pour la préservation des libertés syndicales », M. Moukharik a souligné que « la volonté de la classe ouvrière l'a emportée après une série de rounds du dialogue social », ajoutant que »nous sommes parvenus à un accord sans être totalement satisfaits ». Mais, a-t-il noté, il s'agit d' »un pas en avant » en particulier par rapport à l'amélioration des revenus de l'ensemble des salariés. La première offre du gouvernement, a-t-il estimé, était dérisoire et discriminatoire dans la mesure où les montants proposés étaient faibles. Par ailleurs, elle excluait le personnel des établissements publics, certaines échelles dans la fonction publique ainsi que les salariés du privé. « Notre organisation n'a jamais cessé de militer pour pousser le gouvernement et le patronat à interagir positivement avec nos doléances légitimes et a rejeté effectivement l'ancienne proposition de l'exécutif qui a déçu la classe ouvrière et le mouvement syndical », a notamment dit M. Moukharik. L'UMT exprime, à cette occasion, sa solidarité avec tous « les mouvements de protestation à caractère économique et social à travers le pays » et réitère son »rejet de l'approche sécuritaire adoptée par le gouvernement » face à des manifestants pacifiques, a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'UMT a, en outre, déploré « la poursuite des violations des libertés syndicales », rappelant, dans ce contexte, que « les libertés syndicales constituent l'un des droits humains les plus élémentaires ». « Le gouvernement et le patronat doivent admettre qu'il n'y aura pas de développement sans le respect de la démocratie et des libertés syndicales », a-t-il dit, appelant à impliquer les syndicats dans l'élaboration des politiques publiques pour préserver la stabilité sociale et optimiser le développement durable.