Ce mercredi 1er mai, la classe ouvrière marocaine, comme celles de plusieurs autres pays, célèbre la fête du travail. L'occasion pour les principales centrales syndicales du Royaume de réitérer leurs revendications axées essentiellement sur l'amélioration des revenus et des conditions de travail. Dans une déclaration à 2M.ma, le secrétaire général de l'Union marocaine de travail (UMT), Miloudi Moukharik, a salué les avancées réalisées en termes d'amélioration des conditions matérielles et morales que la classe ouvrière a pu "arracher" à savoir l'augmentation des salaires et la revalorisation des allocutions familiales. Il estime toutefois que les résultats du dialogue social restent en deçà des aspirations des travailleurs. Pour Moukharik, il s'agit d'"un pas en avant" en particulier par rapport à l'amélioration des revenus de l'ensemble des salariés. La première offre du gouvernement, a-t-il estimé, était dérisoire et discriminatoire dans la mesure où les montants proposés étaient faibles. Par ailleurs, elle excluait le personnel des établissements publics, certaines échelles dans la fonction publique ainsi que les salariés du privé. Moukharik a souligné que "la volonté de la classe ouvrière l'a emportée après une série de rounds du dialogue social'', ajoutant que ''nous sommes parvenus à un accord sans être totalement satisfaits''. Il a par la même occasion affirmé que la classe ouvrière "continuera à lutter et revendique encore une fois l'augmentation des salaires dans les deux secteurs, public et privé, la protection des libertés syndicales et l'application de ce qui reste de l'accord du 26 avril 2011. "Notre organisation n'a jamais cessé de militer pour pousser le gouvernement et le patronat à interagir positivement avec nos doléances légitimes et a rejeté effectivement l'ancienne proposition de l'exécutif qui a déçu la classe ouvrière et le mouvement syndical", a-t-il dit. Rappelons que le gouvernement, trois centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont signé le 25 avril à Rabat un nouvel accord social qui vise essentiellement à améliorer le pouvoir d'achat des fonctionnaires et des employés du secteur privé. Grâce à cet accord, les fonctionnaires des administrations publiques, des collectivités territoriales et des employés des institutions publiques à caractère administratif.bénéficieront d'une augmentation générale des salaires. Il s'agit d'une augmentation mensuelle de 500 dirhams net pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10. Cette hausse consiste à verser 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, 200 dirhams en janvier 2020, et 100 dirhams en janvier 2021. L'accord prévoit également une hausse nette de 400 dirhams pour les fonctionnaires avec l'échelon 6 et plus de l'échelle 10. Cette hausse sera versée sur la base de 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, de 100 dirhams en janvier 2020 et de 100 dirhams en janvier 2021. Outre une augmentation des allocations familiales de 100 DH pour chaque enfant dans la limite de trois enfants qui sera versée à partir du 1er juillet 2019.