Les transporteurs de la catégorie de poids léger (moins de 19 tonnes) sont en grève durant 5 jours prolongeable. Après plusieurs réunions avec les transporteurs, le ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau n'est pas parvenu à éviter une grève nationale. En effet, les professionnels de la catégorie de poids léger (moins de 19 tonnes) viennent d'entamer, aujourd'hui 4 mars, une grève de 5 jours prolongeable au cas où le ministère camperait sur sa position. Pis encore, les autres catégories, notamment les poids lourds, menacent de se joindre à la grève si le ministère de tutelle n'honore pas tous les engagements annoncés. Ce qui risquerait de paralyser l'économie marocaine comme cela a été le cas en novembre dernier. Dans un communiqué publié aujourd'hui, le ministre s'étonne de cet appel à la grève. Le ministre exprime même « sa satisfaction quant aux résultats du dialogue tenu avec les représentants des professionnels de la catégorie de poids lourd, ainsi qu'au climat positif qui a marqué les discussions et le sens de responsabilité ayant caractérisé les réunions, s'engageant à procéder immédiatement à l'application des résultats de ce dialogue ». Le communiqué stipule que le ministère a signé, en la personne de son secrétaire général, avec les représentants des professionnels du transport routier de la catégorie de poids lourd (plus de 19 tonnes) le procès-verbal de la réunion présidée par le ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, Abdelkader Amara, avec les représentants des professionnels du transport routier de marchandises au Maroc, le 05 février dernier. Chose que conteste Mustapha Karkouri, Secrétaire général du syndicat national du transport routier des marchandises sous la bannière de l'Union nationale du Travail au Maroc en précisant que ledit accord, auquel fait référence le communiqué, n'a pas été signé, en marge de la réunion du vendredi matin 1er mars, par les principaux mouvements syndicaux notamment l'UMT, l'UNTM ainsi que les fédérations affiliées à la CGEM ni pas certains syndicats au niveau du port de Casablanca. « Nous avons refusé la proposition concernant la catégorie des poids lourd (plus de 19 tonnes) que le Secrétaire général du ministère nous a soumise (le vendredi 1er mars matin) parce qu'elle ne répond pas à nos revendications et ne contient pas les engagements sur lesquels le ministère s'est engagé pour suspendre la grève », précise Mustapha Karkouri. Le même jour, le SG du ministère s'était également réuni avec les représentants de la catégorie de moins de 19 tonnes qui eux ont fini par se retirer. Alors pour y remédier, le ministre a décidé d'augmenter le tonnage des 3,5 tonnes à 5,5 tonnes (au lieu de 8 tonnes comme demandé par les professionnels) et de celui des 8 tonnes à 14 tonnes. Toutefois, il a refusé l'augmentation du tonnage des 14 et 17 tonnes ce qui a provoqué l'indignation des professionnels, d'après les dires de M. Karkouri. A ce propos, le ministère rappelle qu'il s'était engagé à activer les précédentes circulaires émises en 2003, 2007 et 2010, permettant à un certain nombre de transporteurs de bénéficier de l'augmentation de la charge de leurs camions. Mais aussi sa généralisation pour ceux qui n'en avaient pas bénéficié, dans le cadre des contrôles réglementaires et techniques. Autre décision contestée, le choix du ministère de procéder au contrôle des camions à l'extérieur des points de chargement (carrières, entrepôts…) plutôt qu'à l'intérieur comme c'est le cas au niveau des ports. D'autant plus, les autorités procéderont, dans un premier temps, au contrôle des poids lourds uniquement.