Le Maroc est fortement engagé en faveur de la sécurité et du développement au Sahel, a affirmé, lundi à Rabat, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta. « Le Maroc est fortement engagé pour assurer la sécurité, la stabilité et le développement de la région du Sahel », a souligné Mme Boucetta dans une déclaration à la presse à l'issue d'entretiens avec le président de l'Assemblée Nationale du Niger, Ousseini Tinni. Les discussions avec M. Tinni ont porté, essentiellement, sur la sécurité au Sahel et les initiatives de paix entreprises pour garantir la stabilité et la prospérité de cette région, a-t-elle fait savoir, notant dans ce sens que « le Maroc et le Niger partagent la même vision ». « L'approche sécuritaire est certes primordiale, mais elle doit être absolument accompagnée d'efforts de développement pour créer de la richesse et des opportunités d'investissement au Sahel », a soutenu Mme Boucetta. Cette rencontre est une occasion idoine pour mettre en avant la solidité des liens unissant les deux pays, a-t-elle relevé, soulignant que ces relations ont été renforcées à la faveur de la visite du Roi Mohammed VI au Niger, sanctionnée par la signature de plusieurs conventions de coopération dans divers domaines. Par ailleurs, Mme Boucetta a estimé que la visite de travail du responsable nigérien (3-6 février) est de nature à consolider les relations de coopération entre les Parlements des deux pays. Le G5 sahel aussi Pour rappel, avait Maroc est prêt à soutenir les pays du G5 sahélien (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) dans les domaines de la formation des troupes et de la frontière de sécurité, a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. S'exprimant lors d'une consultation ministérielle de la Francophonie sur la sécurité et le développement, M. Bourita a souligné que le Maroc était prêt à exploiter son expérience reconnue en matière de formation d'imams et de Mourchidates en tant qu' « arme de construction massive » afin de faire face à la radicalisation insidieuse qui met en péril les pays du Sahel. Face à des menaces asymétriques, la collaboration entre les organisations internationales et régionales s'est intensifiée, a-t-il souligné, soulignant qu'une mobilisation interétatique avait conduit à la formation d'une force commune des pays membres du G5 Sahel. Après avoir loué les actions de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en matière de développement et de promotion de la démocratie, le ministre a déclaré que 16 opérations de maintien de la paix des Nations Unies actuellement en cours avaient lieu dans des pays francophones, mobilisant plus de 55% de la force de maintien de la paix, notant que seuls six pays francophones, dont le Maroc, figurent parmi les 20 principaux contributeurs aux troupes de maintien de la paix des Nations Unies. À cet égard, le ministre a noté avec satisfaction que la participation francophone est de plus en plus forte parmi les observateurs militaires et de la police civile, où elle représente en moyenne 26% du nombre total de soldats de la paix, ajoutant que 36 pays membres de l'OIF participent aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.