Le Maroc et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) entretiennent d'excellentes relations caractérisées par une convergence de vues, a affirmé, vendredi à Rabat, la secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo. « Les relations entre le Royaume du Maroc et l'OIF sont excellentes et caractérisées par une convergence de vues, notamment quant à l'avenir de notre Organisation », a indiqué Mme Mushikiwabo lors d'un point de presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita. Le Maroc est un membre très important de l'Organisation, a-t-elle souligné, exprimant sa gratitude pour le Royaume qui a soutenu sa candidature ainsi qu'au Roi Mohammed VI qui l'a félicitée à sa prise de fonction à la tête de l'OIF. Evoquant les raisons qui l'ont poussée à briguer la présidence de l'OIF, Mme Mushikiwabo a affirmé être animée par le défit de vouloir harmoniser les besoins des populations de l'espace francophone, mais aussi le fonctionnement des programmes de la francophonie. Une organisation focalisée L'Organisation recèle des possibilités « immenses » puisqu'elle est composée de 88 Etats membres qui ont un esprit de solidarité et de diversité culturelle, ce qui en fait un espace « très sain », a-t-elle dit, notant qu'elle veillera à ce que l'OIF puisse aller vers l'accomplissement de son potentiel. « Je voudrais que l'OIF se distingue par ce qu'elle peut mieux faire que les autres organisations », a-t-elle dit, appelant à ce que l'Organisation ne se perde pas dans des programmes et des thématiques qui relèvent d'autres organisations. L'OIF « ne doit pas être une mini Nations unis, mais plutôt une organisation focalisée », a-t-elle poursuivi, rappelant que l'espace francophone se caractérise par sa jeunesse, tant au niveau des pays africains, de l'Asie du sud-est que des pays européens. « C'est la réponse aux attentes de nos populations qui va nous donner plus de pertinence », a souligné Mme Mushikiwabo, promettant que durant son mandat, elle essaiera de répondre aux attentes des peuples de l'espace francophone dans un contexte où « le monde se cherche avec beaucoup de réclamations sociales et où les citoyens demandent à ce qu'on s'intéresse à eux dans le multilatéral ». Longue histoire et une relation très forte Pour sa part, M. Bourita a indiqué que cette rencontre a été l'occasion de réitérer à Mme Mushikiwabo le soutien exprimé par le Roi Mohammed VI dans le message de félicitations que le Souverain lui avait adressé à l'issue de son élection. Ce message royal a constitué une feuille de route pour les actions à venir avec l'OIF, tant au niveau de l'implication dans les activités de l'Organisation, que de l'accompagnement de ses projets et afin d'abriter des activités et de lancer des initiatives, a-t-il fait savoir. « Nous aurons bientôt des réunions portant sur le financement d'un modèle économique et sur le maintien de la paix dans l'espace francophone, qui permettront, avec le leadership de Mme Mushikiwabo, de montrer cette nouvelle francophonie que nous voulons tous et qui doit être tournée vers les attentes des populations francophones en termes de stabilité, de développement, de solidarité, de culture et d'éducation », a souligné M. Bourita. Entre le Maroc et l'OIF il y a une « longue histoire et une relation très forte », a-t-il ajouté, notant que le Maroc a toujours considéré que l'OIF est, plus qu'une institution entre des pays qui partagent la même langue, un espace de valeurs, d'intérêt et d'une ambition commune d'un grand nombre de pays, notamment africains. Le ministre a exprimé sa « pleine confiance » en les actions qu'entreprendra la Secrétaire générale, notant que les projets de l'OIF liés à l'éducation, à la jeunesse et à l'emploi sont en parfaite cohérence avec la vision du Roi et les priorités du Maroc.