Lancement du renouvellement des déclarations du patrimoine pour les fonctionnaires et agents de l'Etat, des collectivités territoriales, entreprises publiques et organismes sous tutelle    Rachida Dati en visite officielle dans les provinces sahariennes du Maroc, munie d'un riche programme    À Rabat, le Royaume-Uni organise une mission commerciale sur la défense et la sécurité    Affaires religieuses : Rabat et Berlin signent une déclaration d'intention conjointe    Maroc-Yobe : l'AMDIE veut attirer des investisseurs dans l'agriculture et les énergies vertes    L'Alliance solaire internationale et le Danemark évaluent le potentiel de l'hydrogène vert en Afrique, avec un accent particulier sur le Maroc    Le coût du transport, un enjeu clé pour le Maroc et pour l'essor du marché européen du e-méthanol vert    L'ASMEX en mission prospection à Abidjan    Secousse tellurique dans la province de Ouezzane: Aucun dégât constaté jusqu'ici au niveau des infrastructures routières et installations hydriques (Ministère)    Le Maroc participe à l'exercice américain Cutlass Express 2025 pour soutenir la sûreté des voies maritimes en Afrique de l'Est    La Marine Royale sauve 41 migrants irréguliers au large des côtes de Tan-Tan    Le Maroc se prépare pour la Coupe du Monde avec une nouvelle loi visant à renforcer la sécurité dans les stades    À Marrakech, un ressortissant français d'origine tunisienne recherché par Interpol interpellé    Les prévisions du mardi 11 février    La ministre de la Culture française visite les villes du Sahara marocain pour renforcer la coopération culturelle entre le Maroc et la France    Les managers de Valeria se réunissent à Essaouira    Sénégal – Belgique. Une nouvelle ère de coopération    Abidjan. Un Sommet sur les investissements dans les systèmes de santé    Sahraouiya 2025 : Laâyoune en haut du podium    M-AUTOMOTIV Nour Rallye Raid 2025 : coup d'envoi de la 2ème édition    Afrique. La BAD combat « l'argent sale »    Séisme - Nasser Jebbour : «Pas de répliques à craindre»    Fromageries Bel & SOS Villages. Un partenariat pour la solidarité    Rougeole : Gare à la stigmatisation en milieu scolaire ! (CCLD)    Guinness. Mylène Amon, l'artiste ivoirienne entre dans l'histoire    Lomé vibre au rythme du festival « Les Afropéennes »    Comédiablanca célèbre l'humour dans toute sa diversité    Caftan Week 2025 : L'âme du Sahara marocain capturée par le Caftan    Tan-Tan : la marine marocaine porte assistance à 41 Subsahariens candidats à l'émigration irrégulière    Sound Energy accélère ses projets gaziers au Maroc    Un séisme de magnitude 5,2 secoue le nord du Maroc    Une médiation du roi Mohammed VI en faveur des Palestiniens    Maroc : Un séisme de 5,2 ressenti à Tanger, Nador, Rabat, Fès, et jusqu'à Casablanca    L'Algérie réagit au projet de deuxième passage routier entre le Maroc et la Mauritanie    Kabylie : Le MAK demande à Marco Rubio de faire pression sur l'Algérie    Tremblement de terre, mais plus de peur que de mal    M. Laftit tient une réunion de travail à Madrid avec son homologue espagnol    France : Gérard Larcher en visite à Laâyoune    Conseil de gouvernement : Emploi et indemnité de risques pour les infirmiers au menu    Enseignement supérieur : 75% des postes budgétaires consacrés aux enseignants chercheurs    Cinéma : Christopher Nolan construit une ville au Maroc pour son film «The Odyssey»    Société des Poètes Français : Le Prix Paul ELUARD 2024 décerné au poète marocain Abdelouahhab Errami    Streaming : Warner Bros met à disposition une trentaine de films gratuitement sur YouTube    Le Raja Casablanca de cède Mohamed Zrida à Al-Ittihad de Libye    Préparation CAN U17 Maroc 25: Maroc - Tchéquie ce lundi    L'annonce du recrutement de 800 infirmières égyptiennes au Maroc suscite la controverse    CAN Maroc 25: Les favoris de Claude Le Roy ?    Sidi Kacem : L'Initiative Nationale pour le Développement Humain met l'art et la culture à la portée de la jeunesse rurale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'influence de l'Iran en question
Publié dans PanoraPost le 08 - 05 - 2018

L'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique d'Iran (photo)
En menaçant de sortir d'un accord nucléaire qui souffre de "terribles lacunes", les Etats-Unis veulent surtout stopper le programme balistique de l'Iran et son influence régionale, jugés néfastes pour le Moyen-Orient.
Pressés par l'ultimatum de Donald Trump, qui annonce sa décision mardi, les Européens doivent renégocier un texte plus large, qui comprendrait un arrêt des activités balistiques, considérées comme une menace pour la stabilité régionale. Mais Téhéran refuse de changer une virgule d'un document qu'il respecte depuis sa signature en juillet 2015.
Programme bridé
L'accord a bridé le programme nucléaire iranien pour au moins 10 ans. Le nombre de centrifugeuses utilisées pour la recherche-développement est bloqué jusqu'en 2025, les activités d'enrichissement d'uranium sont limitées jusqu'en 2030, les inspections indépendantes sont assurées jusqu'en 2040. Mais Washington veut pérenniser ces interdictions, estimant que l'accord actuel ne fait que remettre le problème à plus tard". Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assure que Téhéran continue en secret à développer ses capacités nucléaires militaires.
"Il est totalement irréaliste de croire que l'Iran acceptera des limites éternelles sur sa souveraineté", estime l'International Crisis Group (ICG) dans un récent rapport, citant un responsable français non identifié.
Pour Dalia Dassa Kaye, spécialiste du Moyen-Orient pour le centre de réflexion Rand, l'Iran pourrait toutefois "engager des discussions préliminaires si les puissances européennes présentaient un volet économique intéressant". La République islamique, confrontée à une grave crise financière, attend encore les retombées économiques de l'accord.
Le programme balistique
Washington veut s'attaquer au programme de missiles balistiques de l'Iran, jugé "néfaste" pour la stabilité et la sécurité dans la région, et qui s'est développé malgré des embargos de l'ONU. Pour les Nations unies, Téhéran ne doit pas développer de missiles qui pourraient emporter une tête nucléaire.
L'Iran, qui s'estime menacé par les bases régionales américaines et par les arsenaux de ses voisins, affirme que ses missiles sont purement "défensifs" et "pas destinés à des armes de destruction massive".
Téhéran considère que ses missiles ne font pas partie de l'accord nucléaire, et ce dossier apparaît comme non-négociable. Mais Israël, à portée de tir, voit ce programme comme une menace pour son existence.
Pour Téhéran, "c'est un élément essentiel de la défense nationale (et) cela devrait être l'un des dossiers les plus difficiles à limiter", estime Dalia Dassa Kaye. "Les discussions devront se concentrer sur des mesures de confiance, comme la limitation des essais de missile et de leur portée".
L'influence iranienne
Elle est au coeur des inquiétudes occidentales. Washington répète que les ambitions hégémoniques iraniennes violent "l'esprit" du pacte de 2015 et dénonce son rôle déstabilisateur.
Washington reproche le "soutien matériel et financier" de Téhéran "au terrorisme et à l'extrémisme", en référence au Hezbollah libanais, le principal mouvement armé du pays.
En Irak comme en Syrie, où Téhéran appuie depuis 2011 le régime de Bachar al-Assad, l'Iran assure agir au nom de sa sécurité nationale contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Au Yémen, autre conflit régional majeur, il soutient les rebelles houthis pour affaiblir l'Arabie saoudite, le grand rival. Selon des experts de l'ONU, l'Iran a violé l'embargo sur les armes en laissant les Houthis s'approvisionner en drones et missiles balistiques pour frapper l'Arabie saoudite.
Enfin, l'Iran est à la pointe de la "résistance" face à Israël, puissance nucléaire non-déclarée qu'il considère comme une menace régionale.
Pour l'ICG, Téhéran a longtemps suivi une doctrine de guerre "par procuration" en utilisant des Etats faibles - le Liban contre Israël, l'Irak contre les Etats-Unis, le Yémen contre l'Arabie - et "aussi longtemps que l'Iran poursuit cette doctrine, défensive à l'origine, et considérée par d'autres comme agressive, les tensions et la perspective d'un affrontement militaire direct persisteront".
"Il sera difficile de contenir l'influence iranienne dans la région, mais l'Iran n'est pas invincible", objecte Mme Kaye, évoquant le nationalisme irakien comme repoussoir à l'influence iranienne.
En Syrie, la Russie pourrait être le plus grand espoir de limiter la présence iranienne, au moins dans le sud, pour éviter une escalade avec Israël. Quant au Yémen, le meilleur moyen de contenir l'Iran reste un règlement politique et un arrêt de l'intervention saoudienne, selon elle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.