Le leader du Hirak Nasser Zefzafi est repassé ce mardi 1er août devant le juge d'instruction de la Cour d'appel de Casablanca dans le cadre des poursuites judicaires dont il fait l'objet et pour les besoins de l'enquête approfondie. Cette séance , la première depuis celle du 12 juillet, a finalement débouché sur... rien, ayant été à nouveau reportée sine die. bien malin, ou très informé, celui qui pourrait dire ce qui se passe... Un homme poursuivi pour des chefs d'accusation très grave à al Hoceima (atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, tenue de réunions publiques sans autorisation, actes de violence contre les agents de la force publique, entrave préméditée d'un culte, participation à tentative d'homicide avec préméditation), et un contexte d'apaisement général initié par les mesures prises et confirmé par le chef de l'Etat qui a gracié plusieurs condamnés d'al Hoceima. En reanche, Nasser Zefzafi ainsi que plusieurs autres détenus du Hirak n'ont pas bénéficié de la grâce royale qui été accordée à nombre de détenus poursuivis ou jugés. Par ailleurs, cette séance se déroule en parallèle au transfert de Rabie Elablaq, un autre détenu du Hirak, aux urgences du centre hospitalier d'Ibn Roch de Casablanca à la suite de la détérioration de son état de santé après son 36ème jour de grève de la faim. A sa sortie du tribunal, le défenseur ultra médiatisé de Zefzafi, Me Mohamed Ziane, a déclaré que le juge a décidé de reporter la comparution afin de plus examiner encore les preuves contre l'accusé. Un autre avocat, Ishaq Charia, a annoncé avoir demandé la convocation de 7 témoins à décharge, à savoir l'ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, et plusieurs de ses anciens ministres (dont certains le sont encore), en plus du président de la Région Tanger-Tetouan-al Hoceima Ilyas el Omari, qui portent la responsabilité des retards du programme Manarat al Moustaqbal à al Hoceima. Dans son discours, le roi Mohammed VI, ayant condamné les dirigeants politiques, gouvernementaux et partisans, en plus des responsables administratifs, pour leurs négligences, les avocats de Zefzafi ont décidé de politiser l'affaire. Encore plus qu'elle ne l'est déjà...