Ce dimanche, les Français étaient appelés à élire leur Assemblée nationale dans un 1er tour (le second est pour le 18 juin) dont les résultats donnent un net avantage à la République en Marche, le très jeune mouvement du président Emmanuel Macron, qui a remporté 32,6% des suffrages. Le taux d'abstention est estimé à 51,2%, anormalement bas et constituant un record sous la 5ème République. En effet, la formation présidentielle obtiendrait 415 à 455 sièges, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria. Le parti d'Emmanuel Macron et son allié du MoDem du ministre de la Justice François Bayrou ont recueilli, ce 11 juin, 32% des voix au 1er tour. La République en Marche est suivie par Les Républicains avec 21,2% et La France insoumise/Parti communiste français avec 14,2%. Le Front National et Parti socialiste / EELV obtiendraient respectivement 13,9% et 13,3% des suffrages. En attendant les résultats définitifs, certains résultats sont assez significatifs : Mounir Mahjoubi, benjamin du gouvernement (33 ans), se présentait pour la première fois à une élection, pour faire face au patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, député depuis une vingtaine d'années dans le 19ème arrondissement. En obtenant autour de 40 %, le jeune ministre devrait être élu sans problème, alors que Cambadélis est éliminé. Une autre page Sarkozy se tourne, avec la très large défaite de Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. « L'électorat qui a voté dans la deuxième circonscription de Paris aujourd'hui, dans le 6e arrondissement, le 5e et une partie du 7e, est à mes yeux à vomir. A vomir, hein, vous m'entendez bien », tonne-t-il dans les médias. Il est vrai que l'électorat à vomir lui a donné 4,5% des suffrages… Myriam el Khomri, candidate socialiste pourtant soutenue par En Marche, arrive en seconde position et n'obtient que 20% des voix. Un ballottage très défavorable car le candidat des Républicains Pierre-Yves Bournazel, Macron compatible également, vire en tête avec 38% des voix. Et donc, ces résultats, toujours provisoires, dessinent les contours d'une Assemblée très largement dominée par La République en marche et son allié MoDem. Les 415 à 455 sièges sont bien au-dessus de la majorité absolue (289 sièges). Les autres grands partis se partagent les miettes : entre 70 et 110 députés pour Les Républicains/UDI, 20 à 30 pour le désormais rachitique Parti socialiste et ses alliés PRG/Divers Gauche/EELV, 8 à 18 pour La France insoumise (et manifestement incomprise aussi) et le PCF, 1 à 5 pour le Front national, et 7 à 12 pour les autres formations.