On le savait, mais cela vient d'être confirmé par le directeur général de l'Office national des chemins de fer Mohamed Rabiî Khlie… Le train à grande vitesse, qui doit relier Tanger à Casablanca en un peu plus de deux heures (contre « plusieurs » heures aujourd'hui) entrera en exploitation commerciale dès l'été 2018. 320 km/h, 1h20 pour Tanger-Rabat et 50 mn pour Rabat-Casablanca. Ce projet pharaonique, très contesté à son début en 2011, est aujourd'hui (presque) unanimement loué. Il est vrai que les régions que la ligne à grande vitesse traverse ont été entièrement remodelées, entre viaducs et autres ouvrages d'art, stations et gares, entrepôts et ateliers de maintenance. Le patron de l'ONCF a aussi rappelé que « les investissements dans le secteur ferroviaire ont été multipliés par 7 en l'espace de 15 ans pour atteindre de 34 milliards de DH durant la période 2010-2015 »… … Sachant que la seule LGV aura coûté au total quelque 25 milliards de DH, ce qui laisse quand même 9 milliards (environ 1 milliard de dollars) pour les autres chantiers, ouvertures de lignes classiques et doublement, voire triplement de voies… La sécurité est également considérée comme une priorité de l'ONCF, les populations n'étant pas encore habituées à des trains dont la vitesse dépasse les 300 km/h. le nouveau ministre de l'Equipement et du Transport Abdelkader Amara a ainsi affirmé que « la sécurité de l'exploitation des TG a été placée, dès la phase de conception, comme une priorité absolue d'un modèle maroco-marocain approprié ». On l'espère du moins. Aujourd'hui, le chantier est avancé à hauteur de 86%, et sa construction a été réalisée à près de 90% par des entreprises marocaines et des ingénieurs marocains, ce qui en fait un modèle unique au monde. En effet, le transfert de technologie a été l'un des points forts des négociateurs marocains, en vue de la réalisation du schéma directeur du TGV marocain, qui prévoit 1.500 km à l'horizon 2035. Les études pour relier Casablanca à Agadir ont déjà commencé avec des entreprises chinoises. Les premiers essais dynamiques et circulations des trains de la ligne à grande vitesse (LGV) ont commencé en février, et iront en s'accélérant. Cette étape intervient après les tests des rames sur les rails conventionnels et des infrastructures sur les 40 premiers km de LGV sans circulation.