Le Haut-commissariat au Plan a révélé des chiffres sur le rituel sacrificiel d'aïd al-Adha au Maroc, fournissant des indications relatives sur les familles qui s'adonnent à cette pratique. Les résultats sont édifiants…Par ailleurs, la société Autoroutes du Maroc a publié des alertes sur les points noirs aux péages, à prévoir pour ce weekend prolongé de l'aïd. 1/ Autoroutes du Maroc En raison des déplacements que connaîtra cette période, du vendredi 9 septembre au mardi 13, l'entreprise publique prévoit des encombrements aux péages entre 16h et 22h, à l'aller pour le 9 septembre et au retour, mardi 13. Plus précisément, et à l'aller, pour ce vendredi 9 septembre, voici les gares qui seront encombrées : * la gare de Sidi Allal Bahraoui dans le sens Rabat-Oujda, * la gare de Bouskoura dans le sens Casablanca-Marrakech, * la gare de Til Mellil dans les deux sens de circulation, * la gare de Berrechid dans le sens Casablanca-Marrakech, * la gare de Marrakech-Palmeraie dans le sens de la sortie vers Marrakech, * la gare d'Agadir dans le sens de sortie vers Agadir. Au retour, mardi 13 septembre, une forte affluence sera enregistrée dans ces stations : * la gare de Sidi Allal Bahraoui dans le sens Oujda-Rabat, * la gare de Bouskoura dans le sens Marrakech-Casablanca, * la gare de Til Mellil dans les deux sens de circulation, * la gare de Berrechid dans le sens Marrakech-Berrechid, * la gare de Marrakech Palmeraie dans le sens Marrakech-Casablanca.
2/ Les chiffres du sacrifice, selon le HCP a/ Augmentation générale du nombre des ménages qui accomplissent le rite. Globalement, on peut dire que les ménages marocains sont plus nombreux en proportion à sacrifier au rituel de l'immolation d'une bête. En effet, 4,7% d'entre eux n'ont pas accompli ce rite en 2013, et cette proportion a baissé comparativement à la période 2000/2001 où elle avait atteint 5,2%. Ils sont donc environ 35.000 ménages de plus à acquérir une bête pendant cette période, pour la sacrifier. b/ Différence urbains-ruraux.En ville, on sacrifie relativement moins qu'à la campagne… les ménages urbains qui ne sacrifient pas représentent 5,9% du total des familles vivant en ville, alors que seuls 2,5% des ménages ruraux n'accomplissent pas le rituel. 46,5% des ménages individuals ou mono-parentaux ne sacrifient pas le mouton (ou autre), et ce sont les familles les plus nombreuses, formées d'au moins 6 personnes, qui sacrifient le plus ; elles ne sont que 0,8% de cette catégorie à passer la fête sans sacrifice. c/ Différence par niveau d'instruction. Par ailleurs, il s'avère que plus on est riche et instruit et plus on a tendance à se soustraire à cette obligation religieuse. Près de 12% des ménages appartenant aux 10% de la population la plus aisée ne sacrifient pas de mouton à l'occasion de l'Aïd, contre moins de 2% pour les ménages relevant des 10% de la population la plus pauvre. De même, 11,6% des chefs de ménage d'un niveau d'enseignement supérieur s'inscrivent dans cette tendance, contre 4% pour les chefs de ménage sans niveau d'instruction. d/ Le niveau des dépenses liées à la fête. Ces dépenses représentent en moyenne 29% du revenu moyen d'une famille marocaine. Plus en détail, les dépenses de la fête du sacrifice montent à 57% du revenu des 10% des familles les moins aisées, et 15% des rentrées des 10% des ménages les plus aisés. On peut en comprendre que plus on est riche, et plus les dépenses sont élevées (nombre de bêtes immolées, dépenses d'accompagnement…). e/ Consommation. 96,2% des ménages immolent des ovins, 3,3% des caprins et 0,5% des bovins. 41% de la consommation annuelle des ménages marocains en viandes rouges s'effectue durant l'aïd al-Adha. Cette proportion bondit à 65,4% pour les 20% des ménages les plus démunis et 31% pour les familles les plus aisées. Bonne fête à toutes, à tous, urbains et ruraux, riches et moins riches.