On les savait alliés, proches et même désormais amis ; aujourd'hui c'est acté et officialisé dans un communiqué solennellement signé ce weekend. Le PJD et le PPS ont contracté une alliance en vue des prochaines élections du 7 octobre prochain, pour le meilleur et pour le pire. « Que ce soit dans la majorité ou dans l'opposition, nous resterons unis et ensemble », a affirmé le chef du gouvernement et du PJD Abdelilah Benkirane. Ce dernier n'oublie pas que le secrétaire général du PPS a pris des risques en prenant fait et cause pour lui à maintes reprises durant cette législature, prenant le contre-pied d'un PAM intrusif, contestant la position du patron de l'Istiqlal Hamid Chabat quand il voulait descendre de l'attelage gouvernemental, et s'arrimant solidement au PJD qui conduit le gouvernement. Nabil Benabdallah, chef de file du PPS : « « Nous nous sommes engagés sur des promesses, que nous avons tenues, dans un environnement où ce n'est pas forcément acquis… Nous avons tenu tête aux tentatives de briser notre alliance, mais elle a résisté et elle dure ». Les deux dirigeants, entourés de leurs collaborateurs/dirigeants les plus en vue, ont répété à l'unisson que les conditions qui avaient prévalu à leur alliance de 2011 sont toujours là, et que ceux qui voudraient les rejoindre dans cette alliance, qu'ils soient positionnés au sein de la majorité ou en dehors, sont les bienvenus. Et comme à son habitude ces derniers mois, le chef du gouvernement assène ses traits acérés à tous : « Il existe une catégorie de gens brutaux qui se positionnent entre le roi et la classe politique, qui agit toujours avec une mentalité de colonisateurs, cette même mentalité qui nous a conduit au 20 février. Ce courant change souvent de nom, depuis qu'il avait été naguère qualifié de parti secret, et qui voulait agir par télécommande sur la classe politique ». Le ton est donné, les forces en présence se mettent en place, et les élections approchent…