Ce weekend se tenait à Tirana, la capitale de l'Albanie, un congrès de la jeunesse de l'Internationale socialiste. La jeunesse de Saqia Hamra, relevant du Polisario, y a acquis le statut d'observateur, grâce aux voix des jeunes socialistes marocains. Depuis, l'affaire s'est emballée, et d'explications confuses en arguments cafouilleux, c'est l'USFP dans son ensemble qui se trouve sur la sellette. Certains disent que oui, les jeunes socialités ont voté pour les Sahraouis du Polisario, d'autres affirment que de toutes les manières, les jeunes Sahraouis auraient obtenu leurs statut d'observateurs, avec ou sans les voix marocaines. Un des membres du Bureau politique de l'USFP, repris par bien d 'autres de ses pairs dans les médias, nous a assuré sous couvert d'anonymat que le ministère des Affaires étrangères a été tenu informé du vote et qu'il ne s'était pas opposé. Mercredi 2 mars devait se tenir une conférence de presse d'explications. Mais elle a été annulée sine die, augurant d'une période trouble au sein de l'USFP. En effet, plusieurs responsables régionaux et centraux se sont désolidarisés du vote, confirmé, des représentants de la Jeunesse Itiihadie et ont demandé au premier secrétaire Driss Lachgar leur expulsion du parti. Malgré les explications et les contradictions de ce qui semble être un énorme cafouillage interne au parti de feu Bouabid, on rappelle que les relations de l'USFP avec la Jeunesse sahraouie remontent à bien longtemps. En effet, Hanane Rihab, membre du Bureau politique, a publié sur sa page Facebook qu'en 1995, la jeunesse Ittihadie n'a pu intégrer la Jeunesse de l'Internationale socialiste que grâce à l'accord de la Jeunesse sahraouie car toute adhésion dans cette organisation mondiale requiert l'assentiment des autres membres régionaux et voisins. Puis, en septembre 2013, une délégation de la Jeunesse de l'USFP, sous la conduite d'Ali el Yazghi, fils de son père Mohamed, avait visité les camps de Tindouf où elle avait reçu un accueil plutôt chaleureux. Cette affaire aura certainement des suites, surtout en cette période où Rabat fait montre de plus d'agressivité à l'égard de l'Algérie et de son soutien au Polisario, et où le Maroc a rompu de facto toute relation avec l'Union européenne en raison d'un arrêt de la Cour de justice européenne qui met en doute la marocanité du Sahara. Sans compter l'affaire suédoise en septembre…