Trois questions à Abderrahim Bouhmidi, conseiller juridique du groupement Logisoft/Redflix adjudicataire (déchu) du marché des radars. Le marché des radars a été annulé. Le groupement Logisoft/Redflix, adjudicataire de l'appel d'offres, proteste contre cette décision vécue comme un règlement de comptes politique. Dans cet entretien, le conseiller juridique du groupement Abderrahim Bouhmidi donne son point de vue. L'appel d'offres du marché des radars à été annulé. Que compte faire le groupement ? Nous comptons utiliser toutes les voies de recours, aussi bien juridiques que politiques. Nous avons saisi la commission d'éthique au parlement. Nous sommes convaincus qu'il s'agit là d'un règlement de comptes politique. Le marché avait été remporté, on se rappelle, à l'époque de Karim Ghellab, qui est istiqlalien et qui représente un parti aujourd'hui dans l'opposition. Pourquoi pensez-vous que cette annulation est politique ? Les raisons invoquées ne sont pas cohérentes. Le ministre Rabbah parle des dispositions de l'article 45 du décret sur le changement de données économiques et techniques dans l'appel d'offres. Et M. Boulif, chargé des Transports, déclare quant à lui que les radars de Redflix, une société australienne, sont défaillants. Il affirme cela alors même que cette société n'a encore jamais travaillé au Maroc. Vous semblez dire que les changements de données de l'appel d'offres citées par Rabbah ne sont qu'un prétexte… Oui, tout à fait. Ce ne sont que des prétextes. Je pense que M. Rabbah confond Australiens et Istiqlaliens.