La tension monte chaque jour un peu plus entre Paris et Rome depuis les récentes déclarations des dirigeants italiens qui accusent la France de continuer la colonisation de l'Afrique et d'être à la base de l'appauvrissement du continent, qui favorise l'immigration clandestine dont elle est l'une des premières victimes. Des déclarations auxquelles l'Hexagone n'a pas tardé à réagir. « Notre intention n'est pas de jouer au concours de celui qui est le plus bête » (avec les dirigeants italiens), a réagi mercredi Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, suite aux accusations, dimanche 20 janvier, du vice-Président du Conseil des ministres italien et dirigeant du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi Di Maio contre Emmanuel Macron et l'hexagone, à l'issue du Conseil des ministres. « Quand des propos sont excessifs à la fois par leur ton et par leur nombre, ils deviennent insignifiants », a-t-elle lancé, soulignant par ailleurs que dans ce contexte, des visites de responsables français en Italie ne sont pas envisageables. →Lire aussi: Le vice-président du conseil italien accuse la France « d'appauvrir l'Afrique » « Nous avons beaucoup de choses à faire avec un voisin important qui est l'Italie, nous voulons continuer à pouvoir travailler (...) est-ce que pour autant le climat permet toutes les visites ministérielles comme si de rien n'était ? Je me rendrai en Italie quand le climat sera apaisé », a-t-elle prévenu. Le mardi, le vice-Premier ministre Matteo Salvini a remis une couche en affirmant que « la France n'a aucun intérêt à stabiliser la situation », poursuivant mercredi à travers une publication sur Facebook : « J'espère que les Français pourront se libérer d'un très mauvais président ». En réaction à ces propos jugés « inacceptables et sans objet », le ministère français des Affaires étrangères a convoqué lundi l'ambassadrice d'Italie en France, mais l'Elysée semble vouloir éviter d'envenimer la situation.