La « zone de sécurité » mentionnée par le président américain Donald Trump pour séparer les positions tenues par une milice kurde en Syrie et la frontière turque sera établie par les forces turques, a indiqué mardi le président, Recep Tayyip Erdogan. Lors d'un entretien téléphonique lundi soir, qualifié par M. Erdogan d' »extrêmement positif », Trump « a mentionné une zone de sécurité d'une largeur de 20 miles (30 km) que établirons le long de la frontière », a relevé le président turc. C'est la première fois que la Turquie est évoquée comme le pays qui établirait cette zone, dont la création est défendue par Ankara depuis plusieurs années, en vue de séparer la frontière turque et les positions tenues dans le nord de la Syrie par les Unités de protection du peuple (YPG). → Lire aussi : Syrie : Erdogan déterminé à combattre les kurdes malgré les menaces de Trump La milice kurde YPG, appuyée par Washington contre le groupe Etat islamique (EI), est considérée par la Turquie comme un groupe « terroriste » étroitement lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis plus de 30 ans. M. Erdogan, qui s'exprimait mardi devant son groupe parlementaire à Ankara, s'est dit convaincu d'être parvenu à « une compréhension mutuelle d'une portée historique » avec M. Trump lors de l'entretien téléphonique la veille.