Le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu et la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon ont été chargés par le gouvernement de coordonner le grand débat national promis par le président Emmanuel Macron en réponse aux revendications des « gilets jaunes », ce mouvement né sur les réseaux sociaux qui conteste la politique sociale et fiscale de l'exécutif. Les deux responsables gouvernementaux vont prendre le relais de la Présidente de la commission nationale du débat public Chantal Jouanno qui avait annoncé la semaine dernière sa décision de se retirer de l'organisation de ce débat national après la grande polémique suscitée par les indemnités qu'elle allait percevoir, rapportent lundi les médias du pays. Le ministre en charge des Collectivités territoriales sera à la manœuvre pour mobiliser les élus et assurer les débats sur le terrain, notamment la logistique, tandis que sa collègue secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire supervisera l'organisation générale et la mobilisation de la société civile, croit savoir la chaîne d'information en continue LCI. « Les deux ministres font partie de ceux qui ont été en contact le plus direct avec les Gilets jaunes », explique la même source. Par ailleurs et selon plusieurs médias de l'Hexagone, le Premier ministre, Edouard Philippe, doit préciser ce lundi, dans un communiqué, les contours de la consultation, après la lettre adressée aux Français, dimanche dans la soirée, par Emmanuel Macron dans laquelle le chef de l'Etat français a précisé les contours de ce débat qui doit s'ouvrir mardi. → Lire aussi : La France fait son Grand débat national Dans sa lettre, le président Macron a notamment proposé de «bâtir», à travers ce Grand débat, qui ne sera «ni une élection, ni un référendum», un «nouveau contrat pour la Nation». Le chef de l'Etat français a égrené, dans sa lettre, une trentaine de questions soumises à la concertation sur les quatre thèmes retenus, à savoir: la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté et l'organisation de l'Etat et des services publics.exhortant les citoyens à participer massivement à ce débat. Le président français doit lancer mardi ce grand débat national depuis une petite commune de l'Eure, Grand Bourgtheroulde, aux côtés de 600 maires et élus de Normandie, avant de multiplier les déplacements pendant deux mois. Un signe de l'intérêt primordial qu'accorde l'exécutif à cette consultation nationale qui ne semble pas faire l'unanimité et laisse sceptique une bonne partie de Français. En Effet, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour le compte de franceinfo et Le Figaro, publié la semaine dernière, si 81% des Français ont entendu parler du débat, 77% estiment par contre qu'il ne sera pas mené « de façon indépendante du pouvoir » et 70% s'attendent à ce qu'il ne soit pas utile pour le pays.