Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête pour « dénonciation de crime imaginaire » et « divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse », après la fausse alerte à l'attentat, la veille, contre une église située en plein cœur de la capitale française, a indiqué une source judiciaire. Les enquêteurs privilégient la thèse d'un acte malveillant au lendemain de cette fausse alerte, qui a mobilisé un impressionnant dispositif des forces de l'ordre autour de cette église, a fait savoir une source proche du dossier, « Les enquêteurs cherchent à déterminer les conditions dans lesquelles cette alerte a été donnée et s'orientent vers une fausse alerte malveillante », a souligné la même source. Le porte-parole du ministère français de l'Intérieur Pierre-Henri Brandet avait expliqué, lors d'un point presse organisé samedi près de la zone d'intervention. que c'est un appel à la police, donnant l'alerte sur une possible prise d'otages en cours dans l'enceinte de l'église, qui a déclenché cette vaste opération de police, avec notamment l'intervention de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) et l'évacuation des habitants du périmètre du lieu de culte, qui a été bouclé. Cette vaste opération des forces de l'ordre avait créé un important émoi, notamment sur les réseaux sociaux, avant que l'alerte ne soit levée par la préfecture de police de Paris. Un prêtre avait été assassiné, Le 26 juillet dernier, en pleine messe par deux jeunes jihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.