Les cours du pétrole dégringole ce mardi 13 novembre en Asie après des déclarations du président Donald Trump réclamant des cours plus bas au moment où Ryad veut endiguer la chute des prix et a annoncé un recul de ses exportations. Au milieu de la nuit, le baril de « light sweet crude », référence américaine du brut, pour livraison en décembre, cédait 83 cents à 59,10 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en janvier, reculait, de son côté, de 71 cents à 69,41 dollars « Les cours du brut ont été martyrisés sans pitié lorsque le président Trump est monté sur l'estrade pour enjoindre à l'Arabie saoudite à ne pas réduire ses exportations au moment où les dirigeants de l'OPEP sont aux prises avec des inquiétudes sur un trop plein d'offre », a commenté Stephen Innes, analyste chez Oanda. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, vient d'annoncer qu'elle allait réduire ses exportations de 500.000 barils par jour en décembre. Cette annonce avait permis de contenir la récente dégringolade avant que les prix ne repartent à la baisse du fait d'un tweet de Donald Trump: « J'espère que l'Arabie saoudite et l'OPEP ne baisseront pas leur production. Les prix du brut doivent être bien inférieurs si l'on se base sur l'offre! ». Au cours du mois écoulé, les cours ont perdu environ 20% à cause de la surabondance de l'offre et de l'impact bien moindre que prévu des sanctions contre les exportations iraniennes. Parallèlement, « avec des guerres commerciales tous azimuts, la probabilité d'un ralentissement de la croissance mondiale augmente. Si on y ajoute le choc du pétrole de schiste comme les producteurs américains continuent d'extraire l'or noir, l'OPEP va avoir du mal à dresser la bête qu'est l'offre croissante », a ajouté M. Innes. Lundi, le Brent a clôturé à 70,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de six cents.