Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, condamne fermement les attentats terroristes perpétrés vendredi à Ouagadougou contre le quartier général militaire et l'ambassade de France, a indiqué son porte-parole. « Au cours d'un appel téléphonique au Président Roch Marc Christian Kaboré, le Secrétaire général a exprimé sa solidarité avec le Gouvernement et le peuple du Burkina Faso, présenté ses plus sincères condoléances aux familles des victimes, et souhaité un prompt et complet rétablissement aux blessés« , a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric. M. Guterres « encourage les autorités à ouvrir une enquête sur ces attentats et à en traduire les auteurs en justice« , a souligné le porte-parole dans un communiqué. Le chef de l'ONU a également réitéré « l'engagement des Nations-Unies à soutenir le Burkina Faso dans ses efforts pour lutter contre l'extrémisme violent et le terrorisme, mener sa réforme du secteur de la sécurité, promouvoir la réconciliation nationale et créer les conditions d'une paix et d'un développement durables« . Lire aussi: Burkina Faso : l'Etat-major des armées et l'ambassade de France visés par une attaque Il a de même renouvelé son appel pour un effort urgent et concerté de la communauté internationale en soutien aux pays de la région pour « régler, de manière holistique, les défis liés à la paix et à la sécurité, ainsi que les défis de développement et humanitaires qui affectent le Sahel, y compris à travers la stratégie intégrée des Nations-Unies pour le Sahel et la pleine opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel ». Le ministre burkinabè de la Sécurité a indiqué que l'explosion qui a secoué dans la journée l'état-major général des armées à Ouagadougou a été provoquée par une voiture piégée. « Le véhicule était bourrée d'explosifs, la charge était énorme » et a occasionné « d'énormes dégâts« , a déclaré à la presse le ministre burkinabé, notant que les assaillants « visaient peut-être » une réunion sur le G5 Sahel qui devait se dérouler dans l'Etat-major. Le ministre a, par ailleurs, fait état d'un bilan de huit membres des forces de l'ordre tués sur les deux sites visés, l'état-major et l'ambassade de France, et plus de 80 blessés. Côté assaillants, il a indiqué que huit hommes ont été abattus. Le Burkina Faso fait partie de la coalition de cinq pays sahéliens (avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad) qui ont lancé une force militaire commune, le G5-Sahel, pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région.