Le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, a indiqué, mardi à Rabat, que son département œuvre en partenariat avec l'Académie du Royaume du Maroc à l'élaboration du dossier de candidature pour l'inscription de l'art du Malhoun sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en vue de faire perpétuer, mettre en valeur ce patrimoine culturel immatériel du Maroc et favoriser son rayonnement. S'exprimant lors d'une rencontre de concertation autour du projet relatif à l'inscription de l'art du Malhoun sur la liste du patrimoine immatériel de l'UNESCO, M. Laaraj a souligné que cet art authentique marocain est un patrimoine civilisationnel et culturel national et une fierté pour les Marocains, vu qu'il fait partie de leur identité et leur culture et contribue au raffinement des relations sociales et à l'instauration de la cohésion sociale. De ce fait l'art du Malhoun vient répondre aux critères relatifs au patrimoine culturel immatériel, tels qu'ils sont annoncés dans la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en 2003, et approuvé par le Maroc en 2006, a-t-il noté, faisant savoir que son département œuvre inlassablement à la mise en œuvre de cette convention à travers la promotion et la préservation de l'art du Malhoun. M. Laaraj a, dans ce sens, mis l'accent sur le rôle du ministère de la Culture et de la Communication, qui veille conformément à la Constitution de 2011 à la promotion de toutes les composantes de la culture marocaine, sa diversité, sa richesse et sa profondeur historique, ainsi que la préservation du patrimoine national. Il a, de même, fait part du grand rayonnement que connaît l'art du Malhoun et son intégration dans diverses expressions artistiques, ainsi que sa transmission de génération en génération et sa préservation à travers l'histoire, appelant les autres secteurs publics, le secteur privé et la société civile à s'impliquer davantage en vue d'accorder au patrimoine civilisationnel marocain la place qui lui échoit et ce, en application de la vision clairvoyante de SM. Le Roi Mohammed VI, premier garant de la culture et des arts. La société marocaine, qui se distingue par la diversité de ses affluents culturels depuis des siècles, a pu créer un répertoire riche de productions intellectuelles et artistiques qui constitue un pilier majeur de l'identité culturelle, a relevé le ministre, précisant que cet art authentique a contribué à l'édification de la personnalité marocaine, vu qu'il aborde différents aspects de la vie et accompagne le développement historique et culturel qu'a connu le royaume depuis des siècles. L'art du Malhoun n'est pas uniquement une pratique artistique mais il est lié à toutes les étapes de l'histoire du Maroc et se manifeste à travers les différents aspects de la vie moderne, a-t-il ajouté. De son côté, le président des Commissions du Malhoun et membre de l'Académie du Royaume du Maroc, Abbas El Jirari, a mis en avant l'importance de cette rencontre scientifique et culturelle qui constitue une occasion pour débattre des actions à entreprendre pour inscrire l'art du Malhoun sur la liste du patrimoine immatériel de l'UNESCO, notant que l'Académie du Royaume du Maroc déploie des efforts énormes pour préserver ce style musical sublime et authentique. Dans ce cadre, M. El Jirari a rappelé que l'académie du Royaume du Maroc s'est attelée depuis 12 ans à rassembler ces recueils (poèmes de « Chioukhs ») qui sont très dispersés un peu partout au Maroc et a publié le dixième recueil poétique (Diwane). Le comité de « L'Encyclopédie du Malhoun » poursuivra ses recherches pour que l'art du Malhoun soit inscrit à l'Unesco comme patrimoine universel, a-t-il dit, faisant savoir qu'un comité « de l'anthologie » a été mis en place pour protéger ce patrimoine culturel. Cette rencontre a constitué une opportunité pour s'arrêter, aux côtés d'éminents académiciens, chercheurs, interprètes et maîtres de cet art ancestral, sur plusieurs sujets concernant cette discipline et trouver les solutions adéquates pour préserver cet héritage et le promouvoir auprès des futures générations.