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La blockchain pour résoudre les problématiques du secteur immobilier
Publié dans Maroc Diplomatique le 10 - 12 - 2024

Le Maroc se prépare à franchir une étape décisive dans la transformation digitale de son secteur immobilier, longtemps critiqué pour ses lourdeurs administratives, son manque de transparence, et les litiges fréquents entre promoteurs, acquéreurs et l'Etat. En s'appuyant sur la technologie blockchain, le Royaume ambitionne de moderniser et de sécuriser les transactions immobilières tout en renforçant la confiance des acteurs impliqués.
Le Service national d'enregistrement foncier, de cadastre et de la cartographie (ANCFCC) a annoncé le lancement imminent d'une plateforme utilisant la blockchain, une technologie de registre numérique décentralisé. Considérée comme immuable et hautement sécurisée, la blockchain garantit une traçabilité sans faille des informations et réduit les risques de fraudes, un problème persistant dans les litiges fonciers au Maroc.
Cette plateforme sera un point d'accès unique pour toutes les parties concernées : vendeurs, acheteurs, notaires, promoteurs immobiliers et administrations fiscales. Elle permettra un accès en temps réel à des données fiables et actualisées, réduisant ainsi les délais et les coûts associés aux procédures traditionnelles.
Le Maroc s'appuie sur des exemples internationaux pour concevoir ce projet novateur. En Suède, l'utilisation de la blockchain dans les transactions immobilières a permis de réduire drastiquement le temps nécessaire au transfert de propriété, tandis qu'en Géorgie, cette technologie assure une gestion transparente des données foncières, contribuant à attirer des investisseurs étrangers. Ces expériences ont démontré que la blockchain peut non seulement simplifier les processus, mais également renforcer la confiance dans les systèmes administratifs.
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Le secteur immobilier marocain est depuis longtemps confronté à des défis structurels : conflits de propriété, falsifications de documents, lenteur des démarches administratives, et méfiance généralisée entre les acteurs. En intégrant la blockchain, le Maroc espère surmonter ces obstacles et transformer un domaine souvent perçu comme problématique en un modèle d'efficacité et de transparence.
Outre les bénéfices directs pour les utilisateurs, cette innovation pourrait également avoir un impact significatif sur l'économie nationale. Une meilleure sécurisation des transactions foncières est susceptible de renforcer l'attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers, un objectif clé pour le gouvernement dans sa stratégie de développement économique.
Des implications pour les citoyens et les professionnels
Pour les citoyens, cette initiative marque une avancée majeure dans l'accès à la propriété. Les futurs propriétaires bénéficieront d'un cadre plus sûr et simplifié, réduisant les risques d'abus et de litiges. Quant aux professionnels de l'immobilier et du notariat, la digitalisation pourrait représenter un gain de productivité important, bien que l'adaptation à cette nouvelle technologie nécessitera un investissement en formation et en modernisation des pratiques.
Cependant, la réussite de cette transformation dépendra de plusieurs facteurs, notamment la mise en place d'un cadre juridique adapté, la sensibilisation des acteurs concernés, et la création d'infrastructures numériques robustes. Des interrogations subsistent également quant à l'accessibilité de la plateforme pour les populations rurales ou défavorisées, souvent exclues des avancées technologiques.
Avec ce projet, le Maroc ambitionne de se positionner comme un leader régional dans la digitalisation des services publics, en particulier dans un domaine aussi stratégique que l'immobilier. Cette initiative s'inscrit dans une dynamique plus large de modernisation numérique, visant à rendre l'administration marocaine plus efficace, transparente et en phase avec les standards internationaux.
Le pari de la blockchain n'est pas sans défis, mais il témoigne d'une volonté de rupture avec des pratiques héritées du passé. En misant sur cette technologie, le Maroc ne cherche pas seulement à résoudre des problèmes internes, mais à créer un écosystème attractif pour les investisseurs nationaux et étrangers, et à asseoir son rôle de pionnier dans la digitalisation en Afrique.
Ce chantier de digitalisation, bien qu'ambitieux, pourrait redéfinir les bases d'un secteur immobilier plus équitable, transparent et prospère, reflétant les aspirations d'un Maroc tourné résolument vers l'avenir.


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