Le département américain de la Justice va demander à un juge de forcer le groupe technologique Google à vendre son navigateur Chrome, rapporte mardi la presse américaine. Le département va aussi exiger, lors du procès qui reprend mercredi, des mesures liées à l'intelligence artificielle (IA) utilisée par le géant américain et à son système d'exploitation pour smartphone Android, a révélé l'agence spécialisée Bloomberg. À rappeler que la justice américaine avait statué, en août dernier, que Google avait illégalement maintenu un monopole dans la recherche en ligne, marquant une victoire majeure contre le géant de la technologie. Dans le dernier rebondissement de cette saga juridique, le parquet avait requis, début septembre, le démantèlement de Google, dont il accuse de mainmise sur la publicité en ligne à travers Google Ad Manager, un logiciel que les sites Internet du monde entier utilisent pour vendre des publicités. Lire aussi : La justice européenne annule une amende de 1,5 milliard d'euros contre Google Une décision favorable de la justice au réquisitoire du parquet pourrait amorcer un remodelage du marché de la recherche en ligne alors que l'IA est en plein essor. Réagissant à cette requête, la vice-présidente de Google, Lee-Anne Mulholland, a accusé le département de la Justice "de promouvoir un programme radical qui va bien au-delà des questions juridiques dans cette affaire". De l'avis de cette haute responsable de Google, "le fait que le gouvernement pèse ainsi sur la balance nuirait aux consommateurs, aux développeurs et au leadership technologique américain au moment même où il est le plus nécessaire". À noter que Chrome contrôle environ 61% du marché aux Etats-Unis. À travers ce moteur de recherche, Google compile certaines données des utilisateurs pour cibler plus efficacement les publicités, qui génèrent l'essentiel de ses revenus. Ce procès, qui se poursuit depuis le premier mandat Trump, est le deuxième du genre contre un géant de la technologie, depuis que la justice américaine avait tenté, sans succès, de forcer la scission de Microsoft au début des années 2000.