Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de prolonger d'une année supplémentaire le mandat de la MINURSO dans le Sahara , tout en mettant un terme aux initiatives hostiles portées par l'Algérie. Lors de ce vote, la France a réaffirmé son soutien au Maroc, tandis que la Russie s'est jointe aux pays ayant rejeté les deux amendements antagonistes que l'Algérie avait tenté d'insérer dans la résolution. Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert à la prolongation du mandat de la MINURSO, la mission de maintien de la paix au Sahara, pour une année supplémentaire. La résolution 2756, adoptée par 12 voix pour et deux abstentions (Russie et Mozambique), a été un véritable coup de théâtre, surtout face au boycott du vote par l'Algérie. Ce qui a vraiment mis le feu aux poudres, c'est la tentative de l'Algérie d'ajouter deux amendements au projet de résolution. On aurait dit qu'elle voulait absolument imposer son point de vue, comme si le Sahara était son jardin secret! Le premier amendement concernait les droits de l'homme dans la région, et le second, la mission de maintien de la paix elle-même. L'Algérie a accusé les Etats-Unis, qui ont rédigé la résolution, de ne pas avoir tenu compte de ses « opinions bien fondées ». Mais le Conseil de sécurité n'a pas joué le jeu et a balayé d'un revers de la main les propositions algériennes. La France, qui a récemment reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, a clairement fait savoir qu'elle ne cautionnerait pas les tentatives de l'Algérie de mettre des bâtons dans les roues du processus de paix. « La France n'a pas voté en faveur des amendements de l'Algérie car nous considérons que le mandat de la MINURSO est adapté à la situation au Sahara », a déclaré le représentant français lors du vote. La Russie, pourtant un allié historique de l'Algérie, a également refusé de soutenir les propositions algériennes. La résolution 2756, qui est loin d'être un simple document administratif, a mis en lumière la position inflexible de l'Algérie. Elle a non seulement refusé de participer au vote, mais a également refusé de s'engager dans le processus politique mené par l'ONU. C'est comme si elle se faufilait dans les coulisses, refusant de prendre part au jeu diplomatique. La résolution souligne l'importance du plan d'autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara, un plan qui pourrait enfin sortir le conflit de l'impasse. Elle appelle toutes les parties à s'engager dans le processus politique et à soutenir les efforts de l'Envoyé personnel de l'ONU, Staffan de Mistura, pour trouver une solution durable et acceptable pour tous. Ce qui est intéressant, c'est que la résolution n'a pas fait mention du plan de partition de Mistura, un plan qui a été rejeté par le Maroc à plusieurs reprises. Elle n'a pas non plus mentionné de référendum, une demande qui est chère au Polisario et à son protecteur, l'Algérie. L'Algérie, avec son attitude inflexible, est un obstacle majeur à la paix. Mais le Maroc, grâce à son plan d'autonomie et à son engagement dans le processus politique, a gagné le soutien de nombreux pays, dont la France et les Etats-Unis. Même si l'Algérie insiste sur le blocage, une chose est sûre : le Maroc a la main haute dans le jeu diplomatique, et l'Algérie se retrouve de plus en plus isolée sur la scène internationale.