Suite à un report initial, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, ce jeudi 31 octobre 2024, la nouvelle résolution 2756 sur le Sahara, avec un soutien majoritaire. Douze membres ont approuvé le texte, tandis que la Russie et le Mozambique se sont abstenus, et l'Algérie, de son côté, a choisi de ne pas voter. Depuis 2007, date à laquelle le Maroc a soumis son projet d'autonomie, cette initiative est désormais reconnue par le CS comme base de référence pour les résolutions de ce conflit. Bien que membre non permanent actuellement, l'Algérie a tenté, sans succès, de faire intégrer deux amendements finalement rejetés. Le vote en faveur de cette résolution inclut le soutien déterminant de pays comme les États-Unis et la France. Peu après le rejet de ses propositions, le représentant de l'Algérie a quitté la salle, symbolisant l'échec de son action. Du côté américain, le représentant au Conseil de sécurité a exprimé sa satisfaction : « Washington est ravie que le Conseil soutienne les efforts de Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, ainsi que la mission de la MINURSO ». Il a poursuivi en soulignant le soutien du Conseil à une « solution politique acceptable », tout en déplorant « l'absence de consensus pour le renouvellement du mandat de la MINURSO et du rôle de l'envoyé onusien ». Les États-Unis ont réaffirmé leur position en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie, qualifiant cette proposition de « sérieuse et réaliste » et appelant à une résolution politique qui puisse satisfaire toutes les parties impliquées. Le représentant américain a par ailleurs tiré la sonnette d'alarme quant à l'arrêt du cessez-le-feu dans la région, invitant les parties à mettre fin aux hostilités pour garantir la stabilité et la sécurité dans cette zone fragile. Il a également exprimé des préoccupations sur les droits de l'homme dans les camps de Tindouf, rappelant l'attention particulière du Conseil sur cette situation. La Russie, de son côté, s'est abstenue à la fois sur la résolution et sur les amendements algériens. Le représentant russe a expliqué que cette abstention reflétait la position de Moscou, qui s'oppose à l'intégration des droits de l'homme dans le mandat de la MINURSO, affirmant que « cela ne correspond pas à l'objectif de cette mission onusienne ». Cette position de la Russie est une véritable gifle au régime algérien qui voit ainsi Moscou, qu'il considère comme un allié s'opposer en public à un amendement qu'il a proposé. Ainsi, la nouvelle résolution du Conseil de sécurité prolonge le mandat de la MINURSO d'un an, jusqu'au 31 octobre 2025, en réaffirmant son soutien à une issue politique basée sur la proposition d'autonomie marocaine.