Le Conseil de Sécurité a voté la résolution 2756 qui va dans le sens de la position marocaine. Voté à dix douze voix favorables, le texte soutient le plan d'autonomie et le processus des tables rondes. La Russie s'est abstenue de voter le texte tandis que l'Algérie, frustrée, s'est retiré du vote. La France qui s'est félicité de la résolution, a réitéré son soutien à la marocanité du Sahara. Détails. Le Conseil de Sécurité a adopté une nouvelle résolution renouvelant le mandat de la MINURSO d'un an supplémentaire. Voté à une large majorité, le texte est favorable aux intérêts du Maroc. Bien qu'il ressemble à ceux adoptés depuis 2021, le texte fait allusion aux tables rondes comme moyen de parvenir à une solution politique mutuellement acceptée. La solution politique demeure une finalité du processus onusien.
La résolution conforte les observations du Maroc du moment qu'elle désigne l'Algérie (mentionnée cinq fois), comme partie au conflit. L'instance exécutive de l'ONU a appelé à faire progresser le processus politique pour sortir du blocage actuel.
Concernant les membres permanents, la France, comme promis par le président Emmanuel Macron lors de sa récente visite au Maroc, a réitéré son soutien plein et entier à la souveraineté du Royaume. L'ambassadeur de Paris auprès des Nations Unies, Nicolas de Rivière, s'est félicité de l'adoption de la nouvelle résolution tout en réitérant le soutien de son pays au processus des tables rondes.
Le Royaume-Uni a, de son côté, voté en faveur du texte tout en restant attaché à sa neutralité.
Frustré de voir ses propositions ignorées, l'Algérie n'a pas pris part au vote. L'air affligé, l'ambassadeur algérien auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, a regretté le rejet de ses amendements et a dénoncé l'attitude des Etats-Unis en tant que porte-plume de la résolution. Il a reproché à la délégation américaine d'avoir manqué au principe d'inclusivité dans la rédaction du texte.
Le représentant algérien, visiblement déçu, s'est livré à un long monologue pour exprimer sa frustration et condamner la manière dont le Pen-holder" a manqué, selon lui, à ses obligations. Il a une nouvelle rejeté le processus de tables rondes auxquelles son pays refuse obstinément de participer. Il a rappelé l'appel dogmatique de son pays au principe d'autodétermination.
Alger s'est vu infligé un revers majeur après le rejet de ses amendements. Sa délégation a proposé d'élargir le mandat de la MINURSO à l'observation des droits de l'homme.
En plus du Mozambique, la Russie, qui s'est abstenue de voter le texte conformément à son attitude traditionnelle dans ce dossier, a également condamné l'impartialité des Etats-Unis. L'ambassadeur russe, Vassili Nebenzia, a jugé que le texte était déséquilibré. Moscou a exprimé une position identique à celle de l'année précédente, en appelant à des négociations directes entre le Maroc et le Polisario.