Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, lundi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie pour clore le différend régional autour du Sahara marocain. Détails. Elle était très attendue. La résolution du Conseil de Sécurité vient de tomber. Les Etats membres ont voté le texte proposé par les Etats Unies qui en sont le porte-plume. Le Conseil a décidé de proroger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2024", lit-on dans la résolution 2703. Celle-ci a été adoptée par 13 voix. Le texte a été voté par tous les Etats membres, sauf la Russie et le Mozambique qui se sont abstenus. Moscou, fidèle à sa position proche de celle de l'Algérie, a jugé le texte "non équilibré". Allusion faite à l'option du "référendum" qui n'est plus à l'ordre du jour et aux processus des tables rondes auquel s'oppose la diplomatie russe qui va dans le sens de ce que dit l'Algérie qui refuse ce schéma sous prétexte qu'il est "obsolète". Une façon pour Alger d'échapper à ses responsabilités en tant que partie principale au conflit. Le texte ne fait aucune mention de cette option archaïque que l'ONU a d'ores et déjà reconnue "impossible à mettre œuvre" sur le terrain. Ainsi, le Conseil de Sécurité met fin aux illusions de l'Algérie et le polisario, son fils adoptif, qui n'ont eu de cesse de vendre des rêves chimériques aux populations séquestrées de Tindouf. Comme à l'accoutumée, le mandat de la MINURSO a été renouvelé pour un an supplémentaire, sachant que le texte nouvellement voté n'a pas apporté de modifications substantielles aux dispositions contenues dans la résolution 2654 du 27 octobre 2022. La Mozambique, l'un des rares soutiens restants au polisario en Afrique, a essuyé un revers majeur en voyant refusée sa proposition d'inclure l'observation des droits de l'homme dans les compétences du MINURSO. Ce pays d'Afrique australe a fait preuve d'une naïveté inouïe en se croyant capable de convaincre le Conseil de Sécurité. La reconduction du mandat des casques bleus est d'autant plus nécessaire qu'en cas de non-vote de la résolution, la mission onusienne se voit ainsi dépourvue des ressources nécessaires à l'exercice de sa fonction ( observation du respect du cessez-le-feu ) et se verra, dans ce cas, forcée de se retirer de la zone tampon. Ceci dit, la région sera livrée à l'inconnue. Concernant le processus politique que l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, veut ressusciter, sans y parvenir jusqu'à présent, le Conseil de Sécurité, a été très clair en réaffirmant son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara marocain, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité. A cet égard, les membres du Conseil ont également réitéré leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel pour le Sahara marocain visant à faire avancer le processus politique en vue d'aboutir à une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.