Le conseil de sécurité de l'ONU décide de proroger, pour une année, le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2023, tout en consacrant, encore une fois, la prééminence de l'initiative marocaine d »autonomie pour clore le différend régional autour du Sahara marocain. Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2023 », lit-on dans le texte de la résolution 2654, dont les Etats-Unis sont le porte-plume. La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux absentions. Dans cette nouvelle résolution, l'instance exécutive des Nations-Unies a réaffirmé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara marocain, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité. Les membres du Conseil ont en outre réitéré leur soutien aux efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU visant à relancer le processus politique en vue d'une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis. Du coup, le mandat la Minurso est prorogé d'une année jusqu'à fin octobre 2023. Les quatre entités (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario), sous l'égide de l'ONU, sont appelées comme le veut la résolution à se réunir à nouveau sous le même format des tables rondes n'en déplaise au régime d'Alger partie prenante de ce conflit. Les résolutions se suivant et se ressemblant, on a eu droit, comme par le passé, aux mêmes recommandations comme le processus de recensement dans les camps de Tindouf auquel l'Algérie s'est toujours opposée et qui se doit d'être relancé. Quelques révisions ou amendements ont cependant été enregistrés comme une aide alimentaire substantielle dans les camps des séquestrés de Tindouf, que les Etats-Unis ont ajouté en dernier lieu. Le Kenya et la Russie ont estimé, pour leur part, que le projet de texte n'étant pas à la mesure de leurs ambitions et ont exprimé une position qui si elle n'a pas été contre et s'est voulue in fine neutre on va dire, et ce, bien que les deux pays en aient eu à redire. Le Kenya qui a exprimé lors du vote précédent (Oct. 2021) le renouvellement de mandat de la Minurso (résolution 2 604), avait proposé plusieurs révisions dont celui de faire une distinction entre le Maroc et le Front Polisario et les pays voisins concernés, l'Algérie et la Mauritanie.