Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, vendredi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain. La résolution s'avère satisfaisante pour le Royaume. Le Conseil de Sécurité «décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2022», grace à 13 voix pour et 2 abstentions. Quatre membres permanents du Conseil ont voté pour la résolution, à savoir : les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, la Chine et la France. Tandis que la Russie qui s'est abstenue de voter, a réitéré sa position traditionnelle qui considère la résolution incomplète. Les ambassadeurs de la France et des Etats Unis auprès des Nations Unies ont soutenu la proposition d'autonomie soumise par le Maroc, la qualifiant de «sérieuse et réaliste». Au niveau régional, le Niger et le Kenya, ont voté pour la résolution, ce qui constitue un échec flargrant pour la diplomatie algérienne. Etonnamment, la Tunisie s'est également abstenue de voter, laissant les spéculations planer de tous bords sur les intentions de Tunis.
Par ailleur, sur le texte voté, l'instance exécutive des Nations-Unies a consacré, une fois de plus, la prééminence de l'initiative d'autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles» du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine. Sans présenter une date exacte sur la date de rupture du cessez-le-feu, le Conseil de sécurité a également exprimé «sa profonde préoccupation» suite à ses évennements. Au moment où Alger essayait de responsabiliser le Maroc sur ladite violation, la résolution du Conseil a précisé que c'est les séparatistes du Polisario qui ont décrété l'état de guerre au Sahara. C'est ainsi que l'instance a appelé le front à respecter les engagements pris envers l'ancien envoyé personnel du Secrétaire Général de l'ONU. Un positionnement qui aura sans doute l'effet d'une douche froide pour les polisariens et leur parrain, surtout qu'El Guerguarat n'est même pas cité dans la résolution, alors qu'il s'agit de la première résolution après le déploiement de la souveraineté du Royaume sur la zone tampon. Une absence qui cristallise le statutquo et constitue donc un point important pour le Maroc. Ainsi la résolution adoptée par le Conseil de sécurité conforte largement le Royaume, surtout que l'Algérie se retrouverait dos au mur puisque la résolution insiste sur le recensement des réfugiés dans les camps de Tindouf. Sans oublier qu'après le vote de la résolution, l'envoyé personnel d'António Guterres, Staffan de Mistura, devra appliquer les recommandations du Conseil de sécurité, notamment en relançant le processus politique, qui implique la reprise des tables rondes. Or Alger s'est retirée de celles-ci, avançant que « cette option est désormais obsolète». L'équation s'annonce compliquée pour le régime des généraux !