Sans surprise, le Conseil de sécurité a voté ce vendredi 29 octobre à New York le texte de la résolution sur le Sahara occidental pour la prolongation de la MINURSO d'un an. 13 pays ont voté pour le texte, 2 se sont abstenus. Il faut le souligner, le vote de ce vendredi a été déterminant pour le Maroc. Quatre membres permanents du Conseil de sécurité sur cinq ont voté pour la résolution, soit Etats-Unis d'Amérique, Royaume-Uni, Chine et France. Deux pays africains sur trois, qui sont le Niger et le Kenya, également. La Tunisie, membre non permanent, s'est alignée, sans surprise, sur l'Algérie en s'abstenant, l'offensive d'Alger sur le pouvoir tunisien étant sensiblement palpable depuis aout dernier. La Russie s'est, elle aussi, abstenue. Sans y voir un soutien inconsidéré à Alger, c'est le sens pragmatique de la puissance de l'Est qui a prévalu : elle ne vote pas pour une résolution qui comprend le volet droits humains au vu de la crise de Crimée et de ses vetos opposés aux résolutions onusiennes visant la Syrie. La France et les Etats-Unis ont plaidé pour le plan marocain d'autonomie jugé sérieux, crédible et réaliste. La résolution 2602 de ce 29 octobre 2021 s'appuie sur le rapport du Secrétaire général de l'ONU S/2021/843, et dans laquelle le Conseil de sécurité attend de l'Algérie sa participation au processus politique, au travers des tables rondes, sans y mentionner le recours au referendum d'autodétermination. Il y est également fait mention de la nécessité de recenser les populations de Tindouf qui se heurte au refus d'Alger et du polisario. L'agitation algérienne a donc eu l'effet escompté : prouver le manque de réalisme de ses plaidoyers.