Ce week-end, les forces de l'ordre ont intensifié leurs efforts dans le nord du Royaume, particulièrement à Fnideq, pour contrer l'émigration clandestine vers le préside de Sebta. Le renforcement des effectifs et la création d'une cellule spéciale ont conduit à de nombreuses arrestations, touchant aussi bien les incitateurs sur les réseaux sociaux que les candidats à l'immigration. Le 14 septembre, plusieurs contrôles sur les routes ont permis d'intercepter des dizaines de personnes, dont des ressortissants d'Afrique de l'Ouest et d'Algérie. Les villes de Tétouan, Tanger, Mdiq, Fnideq et Martil ont vu, jeudi 12 septembre 2024, l'arrivée d'un renfort sécuritaire inédit. Cette opération, impliquant la gendarmerie royale, la police nationale, les forces auxiliaires, les unités d'intervention rapide et les équipes spécialisées dans la gestion des troubles, s'inscrit dans une démarche visant à contrer les rumeurs sur l'immigration clandestine. Ces rumeurs, relayées par certaines pages Facebook, avaient annoncé le dimanche 15 septembre comme la date d'une tentative massive de franchissement des frontières de Ceuta. Au cours du week-end dernier, les forces de l'ordre ont déployé un dispositif exceptionnel dans le nord du Royaume, en particulier à Fnideq et ses environs, pour stopper toute tentative d'émigration clandestine massive vers le préside de Ceuta. Les opérations ont conduit à de nombreuses arrestations, touchant aussi bien les individus ayant incité à l'émigration illégale sur les réseaux sociaux que ceux tentant de se rendre dans ces zones étroitement surveillées. Ces derniers jours, les effectifs de plusieurs unités de sécurité ont été renforcés et supervisés directement par des responsables de haut niveau sur le terrain. Une cellule spéciale a été créée pour assurer une coordination optimale des opérations. En effet, le dispositif en place comprenait des patrouilles qui ont parcouru divers lieux de la région pour empêcher les tentatives de migration vers Fnideq. Plusieurs personnes ayant appelé à l'émigration clandestine depuis Fnideq, en franchissant les barrières du préside de Sebta, ont également été identifiées. Les patrouilles maritimes ont été augmentées avec l'ajout de nouveaux bateaux, à la fois mobiles et fixes, et la coordination entre la Marine royale, la gendarmerie maritime et la Protection civile a été renforcée pour détecter tout mouvement suspect. La surveillance aérienne a également été activée avec l'utilisation de drones pour repérer les rassemblements liés à l'immigration clandestine. Les patrouilles ont été également renforcées et des barrages judiciaires ont été mis en place en coordination avec le ministère public. Cette mobilisation a permis l'interpellation de centaines de migrants clandestins, dont des mineurs, qui ont été dirigés vers un centre d'accueil à Martil. Les parents des mineurs ont été convoqués pour signer des engagements et récupérer leurs enfants, conformément à la législation en vigueur. De plus, des directives ont été émises pour traiter avec la plus grande rigueur les personnes arrêtées en flagrant délit de tentative d'émigration clandestine vers Sebta, ainsi que celles ayant incité à cette pratique. Selon des informations relayées par les médias, le 14 septembre, la gendarmerie royale a intercepté un véhicule de transport collectif près de la gare de péage de Larache, avec 26 personnes suspectées de tenter d'émigrer clandestinement vers Sebta, se dirigeant vers Fnideq. Le même jour, un contrôle d'un autre autocar sur cette portion d'autoroute a permis d'arrêter 23 autres candidats à l'immigration clandestine, dont 4 ressortissants d'Afrique de l'Ouest. Ces individus, venus d'Agadir et se dirigeant vers le nord du pays, espéraient accéder illégalement à Sebta en réponse à un appel prétendu à un mouvement de foule diffusé sur les réseaux sociaux. Il est à noter que les opérations de contrôle routier ont débuté avant le week-end, avec des arrestations dès le vendredi 13 septembre. Lors de ces interventions, un autre autocar a été contrôlé, révélant 25 autres candidats à l'immigration clandestine, dont 4 Algériens. La procédure habituelle prévoit l'audition par la gendarmerie du chauffeur du véhicule des candidats à l'immigration pour vérifier s'il s'agit d'une opération orchestrée par un réseau de trafic. Les véhicules concernés sont mis en fourrière en attendant les directives du parquet, et les personnes arrêtées, majoritairement âgées de 18 à 20 ans, sont renvoyées vers leur ville d'origine dans des transports publics, sous la surveillance des motards de la gendarmerie. Tout au long du week-end, l'important dispositif de sécurité autour de la gare routière de Larache a permis d'intercepter des centaines de jeunes candidats à l'immigration clandestine. Ces arrestations viennent s'ajouter à celles de plusieurs personnes, dont des mineurs, interceptées plus tôt cette semaine à bord d'autocars de voyageurs en route vers la gare de Larache. Pour rappel, plusieurs gestionnaires de pages Facebook incitant à l'immigration illégale ont été condamnés à des peines de prison ferme, tandis que d'autres dossiers sont encore en attente de jugement. Ces personnes sont accusées de faciliter l'immigration illégale, le trafic d'êtres humains, l'incitation à violer la loi, et d'attaques contre les forces de l'ordre. Les autorités locales ont également mené des opérations à Tanger et Tétouan entre le 9 et le 11 septembre, visant à contrer les contenus numériques encourageant l'immigration illégale. Au total, 60 personnes, dont des mineurs, ont été arrêtées pour avoir diffusé des informations fausses sur les réseaux sociaux, incitant à des opérations collectives d'immigration clandestine. Les services de veille informatique ont détecté des publications appelant directement à franchir les barrières sécuritaires entre Fnideq et Ceuta le 15 septembre, ainsi que des incitations à l'immigration illégale via les réseaux sociaux.