En raison de la dégradation de la situation socio-économique qui persiste depuis la fermeture des frontières avec Sebta, plusieurs habitants de Fnideq ont tenté de rejoindre la ville occupée à la nage. Les enquêtes de la section locale de la police judiciaire ont permis, jusqu'à présent, l'arrestation de quatorze candidats à cette tentative, alors que la majorité d'entre eux sont toujours portés disparus. La section locale de la police judiciaire du commissariat de Fnideq a ouvert une enquête sous la supervision du parquet compétent, dimanche 25 avril, pour déterminer les tenants et aboutissants de l'organisation d'une tentative collective d'immigration illégale depuis l'une des plages de la ville, indique un communiqué de la DGSN. Les interventions entreprises sur le terrain par les gardes-côtes, ainsi que les battues effectuées dans les forêts voisines, ont permis l'arrestation de quatorze candidats à cette opération d'immigration clandestine, dont cinq mineurs, précise la même source, alors qu'ils tentaient d'atteindre la ville de Sebta depuis les côtes de Fnideq. En outre, un certain nombre de candidats ont été surpris portant des combinaisons et des équipements de natation, afin de faciliter le processus d'immigration illégale. Les suspects ont fait l'objet d'une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent, tandis que des recherches intensives sur le terrain se poursuivent afin d'identifier et d'arrêter le reste des personnes présumées impliquées dans l'organisation de cette opération, conclut le communiqué. L'intervention des forces de l'ordre de la ville fait suite à une tentative d'immigration illégale de plus de 70 personnes se sont enhardies à rejoindre l'enclave de Sebta à la nage, afin de fuir la crise sans précédent dont souffre la ville et qui ne cesse de s'aggraver aussi longtemps que dure la fermeture des frontières avec Sebta. Dans une scène insolite qui fait le tour des réseaux sociaux depuis dimanche 25 avril, des jeunes migrants ont été même encouragés par quelques habitants alors qu'ils s'apprêtaient à se jeter dans la mer. Tandis que la plupart d'entre eux ont pu atteindre la côte de Trajal, grâce à l'aide des équipes de sauvetage et de la Croix rouge, quelques-uns, dont le nombre est encore inconnu, ont péri lors de leur traversée et d'autres sont portés disparus. El Faro de Ceuta a rapporté deux cas de disparition de mineurs et un cas de décès d'un père de famille.