Le Conseil de la Ville de Casablanca cesse de prendre en charge la collecte des déchets inertes des promoteurs immobiliers. Désormais, des amendes seront infligées, et les déchets devront être déposés dans une décharge spécialisée à Nouaceur. Le Conseil de la Ville de Casablanca se retrouve face à une problématique majeure : la gestion des déchets inertes, notamment ceux générés par les promoteurs immobiliers et les projets de construction. Jusqu'à présent, la municipalité avait pris en charge la collecte de ces déchets, mais cette situation n'est plus tenable financièrement. Le premier vice-président du Conseil a récemment affirmé que cette charge ne pourrait plus être supportée par la ville, insistant sur le fait que les promoteurs immobiliers devaient désormais assumer leurs responsabilités. Les autorités municipales ont ainsi annoncé qu'elles allaient renforcer les contrôles dans l'ensemble de la ville afin d'identifier les principaux producteurs de déchets inertes, qui incluent les promoteurs immobiliers et d'autres professionnels du bâtiment. Ceux-ci seront désormais soumis à des sanctions plus strictes, notamment des amendes, en cas de non-respect des règles de gestion des déchets. L'objectif est de responsabiliser ces acteurs économiques, tout en réduisant la charge financière pesant sur la ville et ses habitants. Lire aussi : L'importation de déchets étrangers soulève des inquiétudes sur la gestion environnementale Afin de résoudre cette situation de manière plus durable, le Conseil de la Ville propose une alternative. Les promoteurs, ainsi que les particuliers effectuant des travaux de réaménagement, sont désormais invités à acheminer leurs déchets vers une décharge spécialement aménagée dans la zone de Nouaceur. Cette installation a été mise en place pour permettre un traitement adéquat des déchets issus des chantiers et travaux de rénovation, dans le but de désengorger les autres infrastructures de la ville, qui sont déjà surchargées par les déchets ménagers. Selon les médias, la révision récente du contrat liant la ville aux entreprises responsables de la gestion des déchets a également permis de clarifier leurs engagements. Contrairement à certaines idées reçues, ces entreprises continuent d'assumer la collecte des déchets inertes, conformément aux termes de leur contrat avec la ville. Cependant, cette situation n'a pas encore permis d'éliminer certains « points noirs » dans le circuit de ramassage. Des quartiers comme Moulay Rachid et Sidi Othmane restent particulièrement touchés par l'accumulation de déchets inertes, souvent jetés illégalement. En parallèle, la présidente du Conseil de la Ville, Nabila Rmili, a révélé que la ville produit annuellement environ 5 millions de tonnes de déchets, un volume gigantesque qui inclut les déchets inertes. La gestion de ces déchets a nécessité une rallonge budgétaire conséquente de 140 millions de dirhams, un montant entièrement supporté par la municipalité. Cela illustre l'ampleur du défi auquel fait face Casablanca, une ville en pleine expansion, où la croissance rapide du secteur immobilier contribue fortement à cette pression environnementale.