Le Conseil de la ville de Casablanca s'apprête à payer les dettes héritées de l'ancien Conseil envers les deux sociétés délégataires de la propreté urbaine de la ville, à savoir ARMA et AVERDA. Détails. Au cours de ces derniers mois, la métropole s'est noyée plus qu'une fois sous les déchets transformant « Dar El Beida » en une poubelle géante. Pour cause : les moult tensions opposant les deux sociétés délégataires de la propreté urbaine de la ville, à savoir ARMA et AVERDA, à leurs employeurs, notamment en raison des retards de paiement de leurs salaires mensuels. Une situation dont la responsabilité a été imputée à l'ancien Conseil de Casablanca, dirigé par le PJD, qui n'aurait pas honorer ses engagements envers les sociétés depuis presque un an. Il s'agit de 160 millions de dirhams chacune selon Moulay Ahmed Afilal, Adjoint au Maire de Casablanca, contacté par « L'Opinion ». En effet, depuis son avènement, le nouveau Conseil de la ville fait de la propreté une priorité et accorde une attention particulière à l'aspect environnemental de Casablanca, en témoigne les diverses campagnes de nettoyage lancées depuis la nomination de la Maire de la métropole, Nabila Rmili. Cette dernière avait récemment tweeté que « la meilleure façon pour gagner les faveurs des Casablancais est de s'en prendre à un problème qui persiste depuis longtemps dans la métropole et qui pourrit la vie quotidienne de ses habitants », précisant que « la propreté de Casablanca est la responsabilité de chaque Bidaouia et Bidaoui ». Tourner une nouvelle page Pour éviter la reproduction du scénario des « montagnes » d'ordures ainsi que les odeurs nauséabondes qu'elles dégagent, la Commune s'engage à payer toutes les dettes héritées de l'ancien Conseil, a indiqué Moulay Ahmed Afilal, en charge de ce dossier. Notre interlocuteur a assuré que « nous allons nous acquitter du passif envers les deux gestionnaires de la collecte des déchets d'ici la fin du mois courant, en plus de procéder à leur paiement sur la base d'une mensualité pour à la fois éviter l'accumulation de dettes, tourner la page et repartir sur de nouvelles bases ». Outre le fait que des réunions sont régulièrement organisées pour parvenir à une issue qui évitera « une catastrophe écologique » à Casablanca, l'Adjoint au Maire a déclaré qu'un pacte social a été signé cette semaine par ARMA prévoyant une amélioration des conditions sociales des éboueurs, le respect au pied de la lettre des clauses du cahier des charges ainsi que la réponse concrète à leurs doléances. Le même document sera signé par AVERDA dans les jours à venir. Pour illustrer la bonne relation qui relie les deux sociétés audit Conseil, il s'est attardé sur la gestion des déchets inertes qui fait désormais partie des prérogatives de la ville de Casablanca. « ARMA et AVERDA nous aide dans le ramassage des déchets inertes malgré le fait que cette mission ne relève pas de leurs prérogatives vu qu'elle ne figure pas dans leur cahier des charges». Siham MDIJI La gestion des déchets inertes, l'une des prérogatives de la ville Depuis sa nomination en tant que Maire de la métropole, Nabila Rmili tente, tant bien que mal, de mobiliser la commune pour faire face aux tas de déchets de construction qui jonchent les rues de Casablanca. « La création de décharges informelles est un phénomène de plus en plus répandu et inquiétant. Nous ne tolérerons plus ce genre de pratiques. Dans ce sens, la gestion des déchets inertes fera partie des prérogatives de la ville », a tweeté ce lundi 3 janvier, la Maire de Casablanca, Nabila Rmili. Ainsi, la gestion des déchets éparpillés dans les quatre coins de la ville sous forme de décharges, va, désormais, être du ressort de la Ville de Casablanca.