En plein cœur du tumultueux Sahel, l'Algérie se retrouve pointée du doigt pour son rôle controversé dans la lutte entre les séparatistes de l'Azawad et les Forces Armées Maliennes. Cette position soulève de sérieuses inquiétudes concernant la stabilité de cette région, déjà marquée par la violence et les rivalités géopolitiques. Sahel est devenu par la force des choses un le bourbier algérien. Selon le portail d'information Maghreb Intelligence, l'armée algérienne aurait reçu l'ordre explicite d'ouvrir le feu à la moindre menace perçue à la frontière malienne. Ce geste est supposément destiné à protéger les communautés touarègues proches de la frontière, même si cela implique de potentiellement engager des combats contre les forces maliennes. En conséquence, tout équipement militaire, qu'il soit russe, turc ou malien, pourrait être visé, accentuant ainsi le climat de tension. Sur le plan diplomatique, l'Algérie fait face à de vives critiques. Elle est accusée par de nombreux observateurs d'être devenue un foyer de soutien aux mouvements déstabilisateurs dans le Sahel. La récente déclaration de l'ambassadeur algérien aux Nations unies, Amar Bendjama, qui a défendu l'idée d'une zone d'exclusion aérienne au nord du Mali sous contrôle algérien, a intensifié les accusations de néo-colonialisme et de soutien implicite à des groupes armés. Les tensions sont exacerbées par des allégations d'initiatives secrètes d'Alger avec Iyad Ag Ghali, le chef d'une coalition djihadiste affiliée à Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Ces pourparlers, menés sans l'accord des autorités maliennes, renforcent les suspicions quant aux motivations de l'Algérie, d'autant plus que la Cour Pénale Internationale avait déjà émis un mandat d'arrêt contre lui en 2017. Lire aussi : Algérie : Ne tirez pas sur l'ambulance En outre, l'Algérie est accusée par le Mali d'avoir joué un rôle dans des embuscades contre les militaires maliens à Tinzawatène, où des russes ont également trouvé la mort. Ces événements, mêlant faits avérés et accusations non confirmées, dessinent le portrait d'une Algérie impliquée dans des jeux géopolitiques complexes et troublés. Parallèlement, l'activité subversive de l'Algérie au Sahara, notamment son soutien clair et affirmé au Polisario, ajoute une couche supplémentaire de tension avec le Maroc, exacerbant la méfiance au sein de la région et impactant indirectement la Mauritanie. Aujourd'hui, les activités algériennes en Afrique de l'Ouest suscitent de nombreuses questions : l'Algérie cherche-t-elle à s'imposer comme une puissance régionale indispensable ou poursuit-elle des ambitions plus sinistres qui déstabilisent davantage le Sahel ? Ces interrogations se posent avec acuité alors que la région se trouve face à un avenir de plus en plus incertain.